Le Comité international olympique a validé mardi 3 mars 2020 le choix d’organiser les épreuves de surf des Jeux olympiques 2024 sur le spot tahitien de Teahupo’o. Une vague aussi bien appréciée par les surfeurs, que redoutée.
C’est désormais officiel, l’île polynésienne accueillera l’épreuve de surf des Jeux olympiques de 2024. Tahiti a été préféré aux quatre sites de la métropole française : Torche (Finistère), Lacanau (Gironde), Hossegor-Seignosse-Capbreton (Landes) et Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
Situé à quelque 15 700 km de Paris, le sport tahitien a joui de sa réputation de site pourvoyeur des « meilleurs vagues du monde ».L’aspect sportif a primé dans le choix des dossiers, assure le président du Commité d’organisation des Jeux olympiques (COJO), Tony Estanguet. « Le site de Tahiti proposait les meilleures conditions pour les athlètes, explique-t-il. C’est le meilleur spot français à cette période de l’année. » Quand la période estivale, l’hémisphère Nord n’offre pas une houle très fiable.
Le COJO dit s’être appuyé sur une étude de Météo-France sur les dix dernières années pour conforter sa décision. « C’est la vague au meilleur moment, au meilleur endroit », résume Jean-Luc Arassus, président de la Fédération française de surf (FFS).
Gare à la chute
Si le sport est largement apprécié par la communauté des surfers, tous connaissent sa dangerosité. Des vagues qui restent imprévisibles, y compris pour les locaux. En 2010, le Tahitien Brice Taerea en a fait les frais. Sa mort avait d’ailleurs incité la fédération à retirer le site du programme du circuit féminin quelques années plus tard.
Dans les faits, le plan d’eau n’a que très rarement été surfé par les femmes. Mais Jean-Luc Arassus, de la FFS l’assure : « Les vingt meilleures filles du monde ont le niveau pour surfer Teahupoo. »
Valoriser la culture tahitienne
Déçu par sa non sélection, Laurent Ortiz, adjoint délégué au surf et aux sports de glisse à la mairie de Biarritz, regrette : « On avait une candidature peu coûteuse, ils ont choisi le spectaculaire. »
Le choix de Tahiti répond au souhait de l’Etat d’associer pour la première fois dans l’histoire l’outre-mer, des territoires pourvoyeurs de nombreuses médailles à l’organisation des Jeux olympiques. La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, y voit aussi « une opportunité de valoriser la culture tahitienne ».
Les 48 surfers et surfeuses sélectionnées disposent encore de quatre années pour dompter Teahupo’o et accéder au sommet.