Radicalisation : 287 agents publics signalés depuis le 3 octobre selon le ministère de l’Intérieur

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé jeudi 5 mars que « 287 signalements » de radicalisation islamiste « d’agents publics » étaient parvenus à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Selon la déclaration du ministère de l’intérieur, la DGSI a reçu 287 signalements de radicalisation islamiste depuis le 3 octobre 2019. Cette date correspond à l’attaque de la préfecture de police de Paris, qui avait fait 4 morts. L’assaillant était un agent administratif du service informatique de la Direction du renseignement, et travaillait lui-même à la préfecture de police.

Une suspicion ne vaut pas radicalisation

Auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les dysfonctionnements ayant conduit à l’attaque de la PP, le ministre a insisté sur le fait qu’un « signalement de radicalisation était une suspicion » et qu’une « suspicion ne valait pas radicalisation ». Christophe Castaner a souligné que « l’essentiel » des signalements était classé sans suite.

Ces signalements ont été recensés par l’état-major de la DGSI et portent sur « les agents publics au sens large », a-t-il ajouté. Comme le président de la commission d’enquête, Eric Ciotti (LR), lui demandait si cela concernait des agents travaillant dans les transports, il a répondu par l’affirmative.

Concernant la police, le ministre a évoqué « 110 cas signalés » pour radicalisation islamiste depuis le 3 octobre. Sur ce total, « 73 cas ont été classés » et « 2 agents ont été écartés », a-t-il dit.

Pas de suppression du renseignement de la préfecture de police

Ce même jour, Christophe Castaner a fait part de son opposition à une suppression du service de renseignement de la préfecture de police de Paris, auquel appartenait l’auteur de l’attaque. Pour lui, s’il faut « veiller à une meilleure détection de la radicalisation » et revoir les enquêtes d’habilitation au secret défense, il ne faut pas pour autant aller jusqu’à supprimer la DRPP ou la rattacher à la DGSI.

EPJT avec AFP