À l’heure de la Covid-19 où l’organisation à l’école est chamboulée, les stages de troisième ne sont pas épargnés. Ce stage de découverte d’un métier et d’une entreprise est déterminant pour certains élèves pour leur orientation.
Qu’en est-il des stages de troisièmes en pleine pandémie ? Les établissements se sont adaptés tout en étant confrontés à des refus d’ entreprises. « À cause de la situation sanitaire on ne peut plus accueillir de stagiaires. Cette année on a accueilli deux stagiaires, alors que d’habitude on en accueille une quinzaine« , explique un responsable de rédaction de presse nationale.
Comme le révèle le journal L’Étudiant, certains établissements ont adopté une formule hybride. Les élèves ne trouvant pas de stages peuvent rester dans leurs établissements. C’est le cas du collège Robert Doisneau de Clichy-Sous-Bois, en région parisienne, où la direction a souhaité le maintenir tout en étant facultatif. “Dès septembre nous avons réuni tous nos partenaires – des entreprises comme LVMH ou l’association Tous en stages – pour examiner les conditions de faisabilité au cas où la situation sanitaire s’aggraverait. Des formules hybrides ont été imaginées », détaille le proviseur Emmanuel King Fonking.
Le ministère de l’éducation nationale a donné comme consigne de maintenir le stage, mais qu’il pouvait être facultatif.
“Ma professeure m’a aidé à trouver mon stage”
Dans les Deux-Sèvres, au collège St Exupéry à Niort, Charles Lamouroux–Alessandri, élève de troisième, nous confie “Au début on pensait que ce dispositif serait annulé. Certains employeurs ne savaient pas me donner de réponse à cause de la situation sanitaire. Après plusieurs refus, ma professeure m’a aidé à trouver un stage. J’ai eu de la chance, c’était un secteur qui m’intéressait. Certains employés étaient en télétravail, donc je communiquais avec eux par téléphone.”
Sa professeure principale, Nathalie Bucero, ajoute “On a obligé l’ensemble des élèves à trouver un stage. Certains secteurs comme la restauration ne pouvaient pas accueillir ces jeunes stagiaires. Je les ai donc orientés vers la boulangerie par exemple. On a également donné l’opportunité aux élèves de réaliser les stages dans l’entreprise de leurs parents. Les patrons ont joué le jeu. Contrairement aux autres années, nous n’avons pas pu rencontrer le maître de stage.”
Pour ceux restés au collège, ils ont pu travailler leur projet professionnel et essayer de reporter ce stage au cours de l’année. “J’ai fait mon stage dans l’entreprise de mon père. Initialement je devais découvrir la rédaction de France Inter. Il a été annulé à cause du Covid”, regrette Stanislas Raveneau, aussi en troisième. En souriant, il ajoute “je rêve de devenir journaliste, alors j’espère, si la situation sanitaire s’améliore, que je pourrai le reporter.”
Carla Bucero-Lanzi / EPJT