Au lendemain de la décision de la cour d’appel de Rouen de révoquer le placement sous bracelet électronique du couple, Patrick Balkany a expliqué vendredi matin sur RMC n’avoir pas peur de retourner en prison. Il s’inquiète plutôt pour sa femme et ne comprend pas les choix judiciaires.
Patrick Balkany reste combatif. Alors que la Cour d’appel de Rouen a révoqué le placement sous bracelet électronique des époux Balkany à cause de nombreux incidents de sonnerie sur leurs bracelets électroniques et à la lenteur des paiements de leurs amendes, le mari a expliqué sur RMC vendredi matin qu’il n’avait « pas peur de la prison ».
« Ce n’est pas la prison qui me fait peur, la seule chose qui me fait peur, c’est laisser mon épouse seule dans la nature », a-t-il détaillé. Peu après l’annonce jeudi, Isabelle Balkany a de nouveau fait une tentative de suicide. « J’étais en bas, j’ai reçu un coup de fil de mon avocat m’annonçant la nouvelle (…) Ma belle-fille l’a trouvée, elle avait avalé un paquet de médicaments », a expliqué sur RMC l’ancien maire de Levallois.
»Isabelle est très fragile, je lui disais tous les jours qu’elle n’ait pas de pensées morbides », poursuit l’époux d’Isabelle. « Elle a déjà fait deux tentatives de suicide lourdes. »Je ne pensais pas une seule seconde qu’on enverrait mon épouse en prison. »
« Tout appartient à mes enfants ici (…) Il ne nous reste quasiment rien à la fin des mois »
Condamnés pour fraude fiscale en 2019, Patrick et Isabelle Balkany pourraient retourner en prison suite à l’annonce de la cour d’appel de Rouen. Depuis le 10 mars 2021, ils étaient surveillés via des bracelets électroniques. Ils avaient pu échapper à la réclusion en mettant en avant leur état de santé respectifs.
Mais la justice a constaté « une centaine d’incidents de sonnerie et un peu de désinvolture », selon Pierre-Olivier Sur, l’avocat d’Isabelle Balkany, à Mediapart. « J’allais au courrier, je ne sortais pas de la maison », s’est justifié Patrick Balkany.
La justice a également estimé que les époux Balkany mettaient un peu trop de temps à payer leur amende. « Il nous faudrait deux siècles pour payer », s’est défendu Patrick Balkany, assigné à résidence dans son moulin de Giverny avec sa femme. « Tout appartient à mes enfants ici (…) Il ne nous reste quasiment rien à la fin des mois, on nous a confisqué ce qu’on avait. »
Patrick Balkany a refusé de dire le montant précis qu’il leur restait à rembourser, évoquant à demi-mot « peut-être dix ou quinze » millions d’euros.