Le président des Républicains a défendu vendredi matin sur France Info Valérie Pécresse, dont la divulgation du patrimoine début mars pourrait créer quelques remous, notamment en matière de conflit d’intérêts. « Elle a un patrimoine, elle n’a pas à s’en cacher », assure-t-il.
Deux maisons à la Baule, une à Versailles, des actions dans l’ancienne entreprise de son mari… Le capital de Valérie Pécresse, candidate Les Républicains (LR) à l’élection présidentielle, pourrait faire polémique quand la Haute autorité pour la transparence de la vie publique dévoilera le patrimoine des candidats en course pour l’Elysée le 4 mars prochain. « Elle a un patrimoine, elle n’a pas à s’en cacher », la défend déjà Christian Jacob, président du parti, sur France Info vendredi 4 février.
Savoir gérer son patrimoine, un bon point pour diriger le pays
Alors que les maisons qu’elle possède ont chacune une valeur d’un à deux millions d’euros selon les estimations, Christian Jacob se montre tout à fait serein. « Ce patrimoine ce n’est pas une surprise, elle l’a toujours assumé. (…) Je préfère un candidat qui a été capable de gérer son patrimoine plutôt que quelqu’un qui n’en a pas pour diriger la France.’’
Difficile pour autant d’éviter la polémique pour LR. Le patrimoine de Valérie Pécresse entre directement en résonance avec certains points de son programme : porter de 30 à 50% l’abattement sur la valeur de la résidence principale pour alléger l’impôt sur la fortune immobilière.
Deux réunions ont d’ailleurs été organisées avec son état-major de campagne pour préparer la publication de son patrimoine.
Conflits d’intérêts avec Alstom
Et ce n’est pas tout : son mari Jérôme Pécresse est patron de l’une des branches de General Electric. Il est aussi l’ancien vice-président d’Alstom et le couple y détient des actions. La présidente de la région Ile-de-France s’était retrouvée en conflit d’intérêts avec son mari en 2015 en voulant commander des rames de RER à Alstom. Une opération susceptible de faire monter le prix des actions détenues par son mari.
Là encore, ces soupçons de conflit d’intérêts n’embarrassent pas le moins du monde Christian Jacob. ’Son mari exerce des responsabilités on ne va pas lui reprocher sa carrière. Elle a toujours assumé’’, détaille-t-il, appelant les électeurs à faire comme lui, la juger « sur son travail en Ile-de-France où elle a changé les choses sur les transports, les lycées, etc. »