Les Girondins de Bordeaux affrontent Lyon ce vendredi au stade Malmut-Atlantique. En cas de victoire, les hommes de Jocelyn Gourvennec reviendraient à un point des Gones, et donc d’une qualification européenne. Analyse d’une chasse qui ne fait que débuter.
Bordeaux revient de loin. Il y a un peu plus d’un an, après une déroute face à Toulouse (4-0), l’entraîneur de l’équipe première Willy Sagnol était débarqué par la direction girondine. Remplacé par Ulrich Ramé, Bordeaux finira la saison comme elle avait commencé : l’équipe stagne en deuxième partie de tableau, flirtant par à-coup avec la zone rouge.
Quelques mois et l’arrivée de Jocelyn Gourvennec plus tard, les marines et blancs ont repris du poil de la bête. Malgré quelques revers face à Toulouse (4-1), Monaco (0-4) et Montpellier (4-0), Bordeaux s’est installé en haut de tableau, aux portes des places européennes. Un objectif atteignable, si l’on en croit les déclarations du président Jean-Louis Triaud après la victoire face à Guingamp le 19 février dernier. « Nous restons au contact des autres équipes. C’est un groupe qui est jeune, plein de talent. Nous allons essayer de finir dans les places européennes et terminer l’année du mieux possible » assurait l’intéressé. Et quand bien même le classement final ne sourirait pas aux Bordelais, ces derniers peuvent espérer accrocher la Coupe de France, dont le vainqueur est automatiquement qualifié en Europa League.
Un face-à-face avec Lyon ?
Pour postuler à la quatrième place, Bordeaux devra notamment se défaire des Lyonnais de Bruno Genesio. Non seulement ce soir, à l’occasion de la confrontation directe entre les deux rivaux, mais aussi au terme d’un calendrier chargé pour les deux formations. Les Girondins devront entre autres se déplacer à Monaco, Nice et St-Etienne et recevront Marseille. Les Gones auront eux aussi quelques oppositions de choix, notamment avec le PSG et Monaco, mais aussi en Europa League, face à l’AS Rome. Une double confrontation qui pourrait user l’effectif lyonnais.
Mais des prétendants à l’Europe peuvent en cacher d’autres… Saint-Etienne et Marseille, débarrassés de toute autre compétition, restent en embuscade. A trois points de Bordeaux et à sept point de Lyon, les deux formations espèrent jouer les trouble-fête. Et à ce petit jeu, l’OM pourrait partir avec un léger avantage sur les stéphanois, puisque les olympiens n’auront que deux clubs du top 5 à affronter (Nice et Bordeaux) contre trois pour Christophe Galtier et ses joueurs (Monaco, Paris et Bordeaux). Les Girondins, quant à eux, vont donc être également contraints de regarder dans leurs rétroviseurs.
Mais c’est probablement ce soir que Bordeaux aura fort à faire. Depuis quelques semaines, l’OL affiche une puissance offensive détonante, avec 26 buts inscrits lors de leurs six derniers matches toutes compétitions confondues. Les hommes de Bruno Genesio ont brillamment éliminé l’AZ Alkmaar (1-4, 7-1) en 16e de finale d’Europa League et peuvent compter sur une bonne profondeur de banc et une infirmerie quasiment vide. Ce qui n’est pas le cas pour les Bordelais, qui devront se passer de Thomas Touré, Nicolas Maurice-Belay et Youssouf Sabaly ce vendredi au stade Matmut Atlantique.
Jocelyn Gourvennec pourra toutefois compter sur la bonne forme récente de son équipe, qui affiche un visage séduisant depuis début 2017 (9 victoires, 2 nuls et 2 défaites toutes compétitions confondues). Et éventuellement sur un avantage psychologique, engrangé lors d’un match aller au terme duquel Bordeaux l’emportait 1-3 à Lyon. Chasse à la quatrième place d’un côté et désir de revanche de l’autre, de quoi garantir du spectacle.
Antonin Deslandes