La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a annoncé ce lundi 4 mars les grandes lignes de sa réforme de l’apprentissage, voulue pour s’adapter aux mutations du marché du travail.
Après trois mois de négociations, les points clés de la réforme de l’apprentissage, qui contient un volet « apprentissage » et « assurance chômage », ont été dévoilés ce lundi. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a promis une réforme en profondeur supposée accroître les droits des salariés. Celle-ci s’imbrique à un projet de loi présenté en conseil des ministres mi-avril, qui viendra compléter les ordonnances réformant le Code du travail.
Le volet « formation professionnelle », selon la ministre, s’appuiera « largement » sur l’accord conclu le 22 février par les syndicats et le patronat. Ce dernier visait notamment à renforcer le compte personnel de formation (CPF), qui donne la possibilité aux salariés de cumuler davantage d’heures de formation (5 heures au lieu de 24, dans la limite de 400 heures au lieu de 150). Les partenaires sociaux avaient décidé une augmentation des heures, le gouvernement a retenu l’idée d’augmenter les droits à la formation mais a apporté une modification importante : le passage du CPF en euros.
Le texte prévoit également une absorption dans le CPF du congé individuel de formation (CIF), un dispositif dédié aux reconversions, un financement spécifique pour le conseil en évolution professionnel (CEP) et une réforme de l’alternance.
Du côté des syndicats, l’annonce a été reçue non sans quelques réticences. « Madame la ministre devrait faire attention que son ‘big bang’ ne lui revienne pas come un boomerang », notamment a mis en garde Michel Beaugas (FO). La CFDT et le Medef ont pour leur part insisté sur le fait que le « big bang » n’était « pas dans le document d’orientation du gouvernement » envoyé mi-novembre.