D’après un classement publié par le célèbre magazine américain, le PDG du groupe de luxe LVMH, occuperait la 4ème place des grandes fortunes mondiales. Devant le fondateur de Microsoft.
S’il n’a pu rivaliser avec Jeff Bezos, le riche fondateur d’Amazon qui hérite de la première place (avec 112 milliards de dollars), Bernard Arnault est tout de même parvenu à détrôner Bill Gates, le créateur de Microsoft. Avec une fortune estimée à 72,1 milliards de dollars (soit 58,6 milliards d’euros), le PDG de LVMH s’est hissé à la 4ème place des grandes fortunes mondiales, selon le classement annuel publié par le magazine Forbes ce mercredi.
Remontée dans le top 5 mondial en un an
Avec un gain de sept places par rapport à l’an dernier, Bernard Arnault a été propulsé dans le top 5 des personnalités les plus fortunées du monde. Le magazine attribue une partie de cette remontée remarquable à un dollar favorable, contrairement à l’euro.
Le cacique du groupe de luxe fait partie des quarante Français à figurer dans le classement. Françoise Bettencourt, héritière de l’ancienne propriétaire du groupe L’Oréal décédée en septembre dernier, François Pinault, patron du groupe de luxe Kering, Serge Dassault qui préside le groupe du même nom ainsi que le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, y sont également cités. Francis Holder, le dirigeant des franchises Paul et Ladurée et Yves-Loïc Martin, propriétaire de la société pharmaceutique Eurofins Scientific, ont été intégrés au classement pour la première fois.
Les limites du classement
Interrogés par Les Décodeurs du Monde, Luisa Kroll et Kerry Dolan, les deux responsables du classement à Forbes, expliquent que le magazine s’en tient uniquement à l’évaluation de « la valeur de tous les actifs dont [on] a la preuve qu’ils appartiennent à la personne ». Ainsi, l’efficacité de la méthode reposerait donc exclusivement sur la qualité de l’enquête menée par les journalistes, ainsi que sur la propension du milliardaire à communiquer les bonnes informations.
Comme le relève Les Décodeurs, le classement Forbes risque donc de passer à côté de fortunes gigantesques dissimulées par leurs propriétaires dans des juridictions discrètes et des structures opaques, comme les sociétés écrans, les fondations ou les trusts.
Margaux Deuley