Guronsan, Magnévie, Bion 3… Un Français sur trois consomme ces compléments alimentaires. A base de vitamines et de caféine, ils sont censés augmenter la concentration et la mémoire. Pourtant selon une étude du magazine 60 millions de consommateurs publiée jeudi 7 mars, ils seraient inutiles. Les étudiants en sont très friands. Exemple à la faculté de médecine de Tours.
Les compléments alimentaires sont-ils inutiles ? C’est ce que soutient le magazine 60 millions de consommateurs dans une étude sortie ce jeudi. Pourtant les Français en consomment beaucoup. Une tendance qui se vérifie notamment chez les étudiants.
Même après six ans d’étude de médecine, Marine en Chloé gardent en mémoire leurs difficultés en première année. La fatigue était très difficile à gérer. Alors les deux étudiantes le reconnaissent : elles ont pris des compléments alimentaires avant chaque partiel. Elles n’étaient pas seules.
Pendant la PACES (première année commune aux études de santé), c’était Guronsan pour tout le monde ! « C’est une année très stressante, on travaille tout le temps, on est hyper fatigués ! », se rappelle Chloé. Caféine, vitamine D, tout est bon pour pouvoir réviser toute la nuit.
« Certains en abusaient, ils arrivaient en cours le matin en tremblant. » Marine, une étudiante.
Effet de mode ou réel coup de pouce ? Les Tourangelles n’ont pas tranché la question. Aujourd’hui, elles laissent ces gélules aux jeunes carabins. (le surnom affublé aux étudiants de médecine, ndlr)
Juste à côté de la faculté de médecine, on trouve la pharmacie Fournon. Bérangère voit passer les étudiants chaque jour. La pharmacienne le reconnaît : « Ils ont besoin d’une petite aide avant leurs examens. On leur donne des conseils sur les doses à respecter mais une fois qu’ils rentrent avec la boîte chez eux, on ne sait pas ce qu’ils font. »
Attention à ces produits ! ⚠️#cerveau #complèmentsalimentaires #santé #consommation https://t.co/V30IkR4q0f
— 60 Millions de consommateurs (@60millions) 7 mars 2019
Ces dérives, Victor, les a connues. Arrivées en neuvième et dernière année, ils ont changé d’avis sur ces comprimés. « En première année c’est surtout pour se rassurer qu’on prend ces comprimés. Avec le temps, on comprend qu’il vaut mieux avoir une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie », sourit l’étudiant de 28 ans.
Ces compléments alimentaires sont donc monnaie courante dans les facultés de médecine. 33 % d’entre eux en consomment. Pourtant leur efficacité n’est toujours pas démontrée.