La note est salée: selon le journal Les Echos, les destructions et dégradations de radars vont priver l’Etat de plus de 660 millions de recettes.
Depuis le début de la contestation sociale le 17 novembre, une grande partie du parc de radars a subi des dégradations et destructions de la part de contestataires. Depuis juillet 2018, les « gilets jaunes » dénoncent un « racket » de l’Etat et le « passage en force » du gouvernement pour abaisser à 80 km/h la limitation de vitesse sur les routes départementales.
Selon le journal Les Echos, les pertes de recettes liées à la destruction des radars se sont élevées à 209 millions d’euros en 2018, et devraient atteindre 455 millions en 2019.
Aucun chiffre précis du nombre de radars dégradés n’est disponible. Cependant, début janvier, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait fait état de « près de 60% des radars (…) neutralisés, attaqués, détruits ».
Rebond de la mortalité routière
Après une année 2018 « historique », 2019 a débuté avec deux mois « dramatiques » de rebond de la mortalité routière.
Après une augmentation de 3.9% en janvier, le mois de février a vu 253 personnes mourir sur les routes de France métropolitaine, soit 37 personnes de plus qu’en février 2018 (+17,1%).
« C’est plus d’une personne tuée en plus par jour, et qui viennent s’ajouter aux 216 de l’an dernier », s’indigne le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.
La destruction des radars en cause ?
Selon les autorités, les dégradations de radars menées par les « gilets jaunes » seraient en cause. La Sécurité routière considère que le manque de contrôle radar se traduit par un « relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux » routiers.
Commentant ces dégradations lors d’un déplacement à Angers, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé mercredi 27 mars « des comportements inadmissibles dont les résultats sont immédiatement tangibles quand on voit les tout derniers chiffres » de la mortalité sur les routes.
Clémentine Le Ridée