Le peuple a parlé. Dans un référendum, les Boliviens ont rejeté la réforme constitutionnelle proposée par le président Evo Morales. Il ne pourra ainsi pas se présenter aux prochaines élections présidentielles.
2020 sera la fin de l’ère Morales en Bolivie. Ce mercredi, le peuple bolivien a rejeté la réforme constitutionnelle initiée par le président, à hauteur de 51,33%, selon les autorités électorales. Il ne pourra ainsi pas briguer un quatrième mandat.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, ce référendum représente le premier échec d’Evo Morales qui avait promis lundi de « respecter les résultats » quels qu’ils soient.
S’il ne pourra plus se représenter à un poste présidentiel, l’avenir du président bolivien est tout tracé : « Je suis prêt. Avec un tel bilan (à la tête de la Bolivie), je retournerai heureux et content chez moi. J’adorerais être dirigeant sportif », expliquait-il au quotidien espagnol El Pais évoquant une éventuelle défaite.
Le président bolivien est soupçonné d’avoir usé de son influence en faveur de son ex-compagne, Gabriela Zapata, dont l’entreprise a signé des contrats avec le gouvernement pour des centaines de millions de dollars. Ces accusations de corruption n’ont probablement pas joué en faveur d’Evo Morales, dont les sondages concernant la révision constitutionnelle mettaient à égalité les opposants et les partisans de la révolution constitutionnelle.
M. D.