Congé deuil enfant : la CFDT se retire de la concertation

Suite au tollé autour du congé deuil enfant, le député LREM, Mounir Mahjoubi a proposé d'allonger le délai à trois semaines

Le congé deuil enfant est le sujet qui a hérissé les français et les parlementaires ces dernières semaines. Après avoir refusé l’amendement d’un député Agir qui souhaitait faire passer ce congé deuil de cinq à douze jours, les députés LREM ont finalement proposé, un allongement de la durée légale à trois semaines.

La CFDT a décidé de se retirer de la concertation sur le soutien aux parents face au deuil d’un enfant car “tout a déjà été annoncé par les parlementaires”, a-t-on appris auprès du syndicat jeudi.

Le syndicat, qui avait participé à une première réunion la semaine dernière, n’ira pas à la deuxième réunion prévue vendredi au ministère du Travail avec les partenaires sociaux.  “On nous demande d’aller à une concertation dont on nous donne déjà les conclusions. On ne veut pas être utilisés comme faire-valoir pour aider le gouvernement à sortir d’une ornière”, a-t-on indiqué au syndicat, confirmant une information du Monde selon laquelle son secrétaire général, Laurent Berger, avait envoyé un courrier en ce sens à la ministre du Travail Muriel Pénicaud et au secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet. Le député Mounir Mahjoubi a annoncé mardi que les députés LREM proposaient de porter le congé pour deuil d’enfant à “quinze jours ouvrés” contre cinq jours actuellement. Ces  trois semaines “de répit de deuil” avec les week-ends seront “universels, c’est-à-dire pour les actifs : salariés du privé, fonctionnaires, artisans, indépendants, agriculteurs”.

“Le temps n’est plus aux polémiques”

“Mon souci c’est plus les familles que Laurent Berger”, a réagi Adrien Taquet sur Public Sénat. “On leur a tous dit : on va vous revoir pour présenter les premières pistes”. Sur l’allongement du congé, “je veux entendre les associations là-dessus et les partenaires sociaux”, a-t-il ajouté, rappelant qu’une réunion était déjà programmée jeudi avec les associations familiales. “Les partenaires sociaux n’avaient pas été initialement consultés par le député qui portait la loi”, a souligné de son côté Muriel Pénicaud sur RTL. “Le temps n’est plus aux polémiques ”, a-t-elle jugé, assurant “ne pas être fâchée avec Laurent Berger”.

EPJT avec AFP