François Fillon, le candidat de la droite et du centre à la présidentielle a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi qu’il s’en remettait au suffrage universel malgré une mise en examen prévue le 15 mars prochain.
L’ancien Premier ministre a déploré lors de sa conférence de presse une mise en examen qui repose sur « une seul rapport de police à charge » dans l’enquête sur les emplois présumés fictifs de sa femme, Pénélope Fillon. Il a annoncé « ne pas reconnaître les faits » et « ne pas avoir détourné d’argent public ».
François Fillon a également dénoncé le fonctionnement de la justice depuis le début de l’affaire. « Je n’ai pas été traité comme un justiciable comme les autres », a t-il regretté tout en pointant du doigt la date de la convocation des juges, le 15 mars, soit deux jours avant le dépôt des parrainages, « pour empêcher la droite et le centre d’avoir un candidat ». François Fillon a néanmoins précisé qu’il se rendrait à la convocation et a affirmé qu’il ne désespérait pas de la justice.
« J’irai jusqu’au bout »
Contrairement à ce qu’il avait annoncé le 26 janvier dernier sur TF1, François Fillon a expliqué qu’il ne se « retirerai[t] pas » malgré sa future mise en examen. « J’irai jusqu’au bout. Je vous demande de résister. A la fin seule, le peuple peut décider », a déclaré le candidat de la droite et du centre, s’en remettant au « seul suffrage universel ».
François Fillon a également dénoncé un « assassinat », pas seulement le sien mais aussi celui de la présidentielle. En réponse, l’ancien Premier ministre a tenu un discours offensif en exhortant son électorat à se mobiliser. « Je vous demande de me suivre, je serai au rendez-vous que la démocratie nous donne pour notre avenir collectif », a-t-il conclu lors de sa conférence de presse.
Antonin Deslandes