Pour la première fois de son histoire, Épinal dispute jeudi soir un quart de finale de Coupe de France de football, face à l’illustre Saint-Étienne. Forcément un match pas comme les autres pour les joueurs et les dirigeants…
C’est le grand jour pour Epinal. Le club de National 2 (4e division, ndlr) dispute pour la première fois de son histoire un quart de finale de Coupe de France ce jeudi soir face à l’AS Saint-Etienne. Et si les Spinaliens ont éliminé deux clubs professionnels (Sochaux et Lille, voir plus bas), ils peinent en championnat – aucune victoire depuis le 30 novembre – et n’abordent clairement pas cette rencontre comme favoris.
Xavier Collin, l’entraîneur d’Épinal, ne compte pourtant pas modifier ses habitudes. En effet, il compte aligner ses deux attaquants Mickaël Biron et Jean-Philippe Krasso (double buteur face à Lille), pièces maîtresses de son équipe. Une stratégie inchangée que l’entraîneur assume. « Je ne cherche pas à m’adapter à l’adversaire. On va s’appuyer sur nos qualités et notamment nos deux attaquants, qui sont capables de poser problème à pas mal de défense« , a-t-il expliqué dans une interview à L’Equipe.
Un événement qui bouscule le quotidien
Mais cette fois, ce ne sera pas Haguenau, Bobigny ou Saint-Quentin, qu’ils affrontent habituellement en championnat, mais l’AS Saint-Etienne que les Spinaliens vont affronter.
Et les amateurs ne jouent pas dans la même catégorie que les professionnels de l’ASSE. Au sein du SAS, la grande majorité des joueurs gagnent près de 2.200 euros nets, contre un salaire moyen d’environ 40.000 euros nets à Saint-Etienne. Un salaire qui les oblige souvent à concilier entraînements et matches avec un travail à côté.
Et cette fois, contrairement aux rencontres de National 2, ce ne sera pas à la Colombière devant quelques dizaines de spectateurs qu’Epinal reçoit, mais au stade Marcel-Picot, que la ville de Nancy leur a prêtés.
Le club gagne au change
Face à cet événement inédit, Yves Bailly, le président du club, a du s’adapter. D’abord au lourd cahier des charges envoyé par la Fédération française de football (FFF), en amont des quarts de finale. « Il y a des exigences très élevées, avec à chaque fois des dizaines de pages sur la billetterie, la vidéo, la sonorisation…« , explique à L’Equipe celui qui gère un budget d’un million d’euros.
Le président spinalien a également du faire acte de diplomatie, comme il s’en est amusé dans le quotidien sportif. “Même des personnes qui ne savent pas faire la différence entre un ballon de foot et de rugby m’ont demandé comment avoir des places pour le match contre Sainté”.
Quoi qu’il arrive, les Spinaliens sortiront forcément gagnants de cette aventure : grâce à son parcours, le club est assuré de toucher 307.500 euros. Un chiffre qui doublera en cas de qualification pour les demi-finales. Ce qui devrait à nouveau occasionner quelques tracas à Yves Bailly.
Le parcours d’Epinal en Coupe de France
4e tour : bat Hellimer (R3) 8-1
5e tour : bat Pagny-sur-Moselle (R1) 3-0
6e tour : bat Epernay (R1) 2-1
7e tour : bat Sochaux (L2) 2-0
8e tour : bat Mulhouse (N2) 3-2
32e de finale : bat Entente Sannois-Saint-Gratien (N2) 1-0
16e de finale : bat la JS Saint-Pierroise (R1) 1-0 ap
8e de finale : bat Lille (L1) 2-1
Benoît Pasteau et Amel Zaki