Face à la concurrence des banques digitales, les banques traditionnelles veulent rendre plus élevés les frais lorsqu’un client d’une banque concurrente retire de l’argent depuis l’un de ses distributeurs.
« Pourquoi les banques qui ne font rien pour le réseau de distributeurs – comme les banques directes – peuvent-elles les utiliser au même tarif ? », pointe Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale dans un entretien aux Échos.
Cette problématique touche les grandes banques, soumises notamment à la volonté de certains responsables politiques de ralentir la disparition de distributeurs automatiques dans les zones rurales.
Les Échos ont montré que la solution proposée par les banques traditionnelles est claire : « Parvenir à augmenter la commission que doivent leur verser leurs concurrents quand les clients de ces derniers utilisent leurs infrastructures. »
Des commissions jugées trop basses
Et pour cause : l’arrivée sur le marché bancaire de nouveaux acteurs, les banques en ligne, qui ne disposent pas de leur propre réseau de distributeurs. Leurs clients doivent donc utiliser les 55 000 distributeurs des banques classiques en France.
Mais aux yeux de ses banques, les commissions touchées lors des retrait ne sont pas suffisamment élevées par rapport au coût d’utilisation du réseau de distributeurs par les clients de banques en ligne.
Les Échos affirment néanmoins que « la partie jouée par les banques traditionnelles semblent loin d’être gagnée » car « cela risque d’être difficile de relever les commissions » et surtout « de déterminer le bon niveau de commissionnement pour l’ensemble du réseau », selon les propos d’un spécialiste du secteur bancaire.