Le conseil de sécurité a demandé un cessez-le-feu en Libye. La décision était prise ce 12 février à New York, en remplacement de la trêve observée en janvier dernier sous l’égide de certains diplomates et dirigeants en charge du dossier.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi, pour la première fois depuis la relance en avril d’un conflit en Libye, une résolution réclamant qu’un cessez-le-feu “durable” succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier. Le texte, rédigé par le Royaume-Uni, a été approuvé par 14 voix sur 15, la Russie s’abstenant.
Il a fait l’objet d’âpres discussions pendant plus de trois semaines, illustrant des divisions internationales persistantes malgré l’unité affichée lors d’un sommet à Berlin le 19 janvier impliquant les présidents russe et turc qui soutiennent chacun un des deux camps opposés en Libye.
Londres a choisi de maintenir dans le texte la mention de la “préoccupation (du Conseil) devant l’implication croissante de mercenaires en Libye”, objet la semaine dernière d’un blocage des négociations par la Russie, Moscou réclamant de remplacer le mot “mercenaires” par “combattants terroristes étrangers”.
La Russie est accusée depuis plusieurs mois d’avoir soutenu l’acheminement en Libye de plusieurs milliers de mercenaires du groupe privé Wagner réputé proche de la présidence russe, au profit du maréchal Khalifa Haftar qui cherche depuis le 4 avril 2019 à s’emparer militairement de Tripoli où siège le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU.