Dans l’hypothèse où il n’y aurait pas de candidat de droite à la présidentielle, le vote blanc « permettrait de voter en conscience », estime une association.
L’affaire Fillon pourrait-elle servir d’argument en faveur du vote blanc ? C’est ce qu’espère l’Association pour la reconnaissance du vote blanc. « Si François Fillon retirait sa candidature et que le parti Les Républicains se retrouvait sans candidat, que pourraient faire les Français qui aujourd’hui encore accordent leur soutien au vainqueur de la primaire de la droite et du centre ? », s’interroge l’Association dans un communiqué. « Il leur resterait l’abstention ou… le vote blanc, si celui-ci était un suffrage exprimé », poursuit-elle.
« Une question de respect d’une des valeurs essentielles de la République »
Ce vote blanc « leur permettrait de se compter, de peser malgré l’absence d’un candidat mais, surtout, de voter en conscience », ajoute l’association, qui estime que « le vote blanc doit devenir un suffrage exprimé pour une question de respect d’une des valeurs essentielles de la République, un homme/une voix, mais aussi parce qu’il a du sens et de l’utilité au moment d’une crise ».
L’association ajoute qu’au second tour de la présidentielle de 2002, qui a vu Jacques Chirac l’emporter sur Jean-Marie Le Pen, par 82 % contre 18 %, « beaucoup de gens de gauche auraient déjà aimé avoir à disposition un vote blanc vraiment reconnu ». A l’époque 5,39 % des votants avaient mis dans l’urne un bulletin blanc ou nul.
La rédaction avec AFP