Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, n’a fait que confirmer, ce jeudi 9 février l’une des annonces du ministère de l’Agriculture après que la Cour de justice de l’UE (CJUE) ait annoncé l’interdiction à la dérogation du traitement des semences par néonicotinoïdes.
Le traitement était utilisé jusque là par less betteraviers pour éradiquer la jaunissse, maladie transmise par les pucerons. Elle a notamment été à l’origine de la plus grosse perte depuis plus de 30 ans en 2020. Franck Sander, président de la Confédération générale des planteurs de betterave (CGB) – affiliée à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) – décrit alors l’indemnisation comme “[..] un dispositif sans plafond, sans franchise, une assurance publique qui indemnisera seulement la perte liée à la jaunisse” précise de son côté Le 23 janvier dernier, la France a suivi la décision de justice européenne et interdit toute dérogation pour l’utilisation de néonicotinoïdes, insecticides qui protègent les semences de betterave sucrière.
Alors que plus de 2000 agriculteurs ont manifesté leur colère à Paris le 8 février (selon les chiffres de la FNSEA, syndicat majoritaire agricole) et dénoncé une “décroissance agricole”, le dispositif tombe à pic pour les agriculteurs de la filière qui se classe en deuxième position au niveau mondial.