La famille d’Alexia Daval sort du silence

Photo : capture d'écran BFM TV

Ils n’avaient pas pris la parole depuis les aveux de leur gendre. La famille d’Alexia Daval se confie à BFM TV. Après ces « trois mois de trahison intense », ils disent vivre un « double deuil ».

Les parents d’Alexia Daval n’y croyaient pas. Eux qui ont soutenu leur gendre dès le début de l’enquête, ils se sentent aujourd’hui manipulés et trahis. « On a essayé de le protéger. On a jamais douté. On était hors des rumeurs. On lui a toujours fait confiance », témoignent Jean-Pierre et Isabelle Fouillot.

Alexia Daval, employée de banque de 29 ans, a été assassinée fin octobre en Haute-Saône. Son mari, Jonathann Daval, a finalement avoué l’avoir étranglé « par accident » en janvier. Depuis les proches de la jeune femme ne peuvent s’empêcher de repenser au comportement de leur gendre. « Il a réfléchi à ce scénario en tout cas, la manipulation est allée très loin, elle a été structurée et on n’a pas l’impression que c’est du vite fait, il y a réfléchi. »

« On n’a jamais vu Alexia violente »

La famille s’est aussi exprimée sur le caractère d’Alexia, pointé du doigt par les défenseurs de Jonathann Daval. Pour les parents de la jeune femme, il n’y avait pas de tensions au sein de ce couple. « On a jamais entendu aucun cri, aucune dispute. » Pour les proches d’Alexia, la mémoire de la jeune a été salie et déshonorée par les arguments de la défense.  « Ce qu’on a entendu ne reflète pas ce qu’était Alexia. On n’a jamais vu Alexia violente ».

Ce qui préoccupe aujourd’hui les parents d’Alexia, ce sont les conditions de sa mort. Jonathann Daval dit avoir étranglé « accidentellement » sa femme dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 « en tentant de la maîtriser ». La soeur d’Alexia refuse de croire à cette version. « Une mort par asphyxie par étranglement ne se fait pas en une minute ou en deux minutes. Il faut énormément de temps. Et avant d’arriver à cela, il y a une perte de connaissance, on peut encore appeler les secours », remarque Stéphanie Gay.

La procureur de la République s’est exprimé à ce sujet. Pour Edwige Roux-Morizot, « la mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement ».