La ministre des Armées Florence Parly a annoncé, vendredi 29 janvier, que la France commande 12 Rafale pour l’armée de l’air à Dassault Aviation. Ils remplaceront les 12 appareils vendus lundi à la Grèce.
Confrontée à des tensions avec la Turquie voisine, la Grèce a commandé lundi 25 septembre 18 avions Rafale – 12 d’occasion et 6 neufs – à la France pour près de 2,5 milliards d’euros. Pour pallier le manque de Rafale de l’armée de l’air française, la ministre de l’armée Florence Parly a passé une nouvelle commande de 12 avions de combat. « Cette commande permettra d’assurer la pérennité de votre plan de charge et de celui de vos sous-traitants jusqu’à la fin de l’année 2025 », a-t-elle déclaré lors d’un déplacement sur le site de Dassault Aviation à Argonay (Haute-Savoie).
Le montant total de la transaction a été maintenu secret. Elle sera en partie financée grâce à la vente des 12 Rafales à la Grèce qui est « de l’ordre de 400 millions d’euros », a assuré le cabinet de la ministre. De son côté, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a précisé que le prix d’un Rafale « tout équipé, c’est une centaine de millions d’euros. »
Ces nouveaux appareils devaient être livrés en 2025. « Ils arriveront à la fin des livraisons des 28 déjà commandés auprès de Dassault », a affirmé à l’AFP le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Philippe Lavigne. L’armée de l’Air comptera ainsi 129 Rafale et la Marine 42.
Une commande qui tombe à pic
Avec des livraisons en cours pour le Qatar et l’Inde, Dassault Aviation pourra maintenir une cadence de production d’environ un Rafale par mois. « Cela représente 7 000 emplois, chez Dassault mais aussi au sein de près de 500 PME qui travaillent avec vous », a insisté la ministre dans son discours.
La commande vient ainsi soutenir l’activité des entreprises qui, pour la plupart d’entres elles, ont une activité pour l’aviation civile et sont affaiblies par la crise du secteur aéronautique, due à la pandémie de coronavirus.