Après des critiques sur la cérémonie, les Victoires de la musique vont connaître quelques modifications pour cette 35e édition, le 14 février. Voici les changements.
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Moins de catégories
Les catégories primées passent cette année de 13 à 8. Des catégories de genre ont disparu : rock, électro, musiques du monde, musiques urbaines et rap. La catégorie “album de chansons” devient simplement “album”. “Nous voulions éviter de catégoriser les artistes, et puis le public ne s’y retrouvait pas forcément. C’était aussi une demande d’artistes, qui nous disaient ‘on veut concourir avec tout le monde”, explique Romain Vivien, président des Victoires de la musique.
Ne restent plus que les catégories artiste masculin, artiste féminine, album, chanson originale, album ou EP révélation, révélation scène, concert et création audiovisuelle.
Ils sont également nombreux à être attristés par le retrait des étiquettes de catégories par genre. “Ça participe d’une ‘invisibilisation’ systématique du rap, qui vend pourtant le plus aujourd’hui”, explique Eloïse Bouton, journaliste et fondatrice de MadameRap.com. Pour Julien Hohl, directeur du label Deaf Rock « c’est un coup de couteau donné au rock, c’est comme dire ‘on n’a plus le temps de prendre des risques, car le rock, ça prend du temps.”
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Plus de votants
Au lieu de 600, ils seront 900 à voter pour les nommés. Parmi ces 300 votants supplémentaires, 100 viennent du milieu de la musique et 200 sont des non-professionnels (autant d’hommes que de femmes). Cette mesure permet d’inclure davantage le public des Victoires de la musique, qui estime depuis longtemps être délaissé par la cérémonie.
Alors qu’il n’était consulté que pour une seule catégorie, le public pourra cette année voter pour trois : chanson originale, concert et création audiovisuelle.
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Plus de nommés
Dans les catégories album de l’année et chanson de l’année, le nombre de nommés passe de 3 à 5. Tous les nommés se produiront sur la scène de la Seine musicale, alors que jusqu’alors, seuls les gagnants jouaient.
Cependant, tout le monde ne voit pas cette expansion comme un gage de diversité. “Quand on regarde la liste des nominés, on cherche en vain une diversité de couleurs”, déplore Manu Dibango dans Le Monde.
Alice Porcher