Après six mois d’attente, Roland, octogénaire toulousain, a enfin pu retrouver son domicile, squatté par une trentaine d’individus. L’évacuation s’est déroulée pacifiquement après quatre jours de bras de fer alors qu’un groupe de vingt jeunes d’un quartier voisin ont joué le rôle de négociateurs.
Le calvaire de Roland a enfin pris fin, le jeudi soir à 18 h 30. La maison de cet octogénaire toulousain a été évacuée par la trentaine de personnes qui l’avaient investi depuis bientôt six mois. Un retournement de situation inespéré pour le retraité alors que la trêve hivernale a été prolongée jusqu’en juin.
L’opération s’est déroulée sans violence. Un petit groupe de jeune d’un quartier voisin, le quartier de la Vache, a participé activement à la résolution pacifique du problème en négociant avec les squatters. « J’y suis allé tout seul pour discuter. J’ai promis que, s’ils sortaient, il n’y aurait pas de violences. Ils ont fini par être à l’écoute », a relaté Jordan Cassaing, l’un de ces « négociateurs » à La Dépêche. Les tensions s’étaient pourtant multipliées depuis quelques jours avec la reprise de l’histoire de ce retraité dans les médias.
Les squatteurs qui occupaient la maison de #Roland, l’octogenaire chassé de chez lui à #Toulouse, ont quitté les lieux ce jeudi soir. Thread ici ⤵️ pic.twitter.com/qGnkSoQg9J
— Guillaume Laurens (@guillaurens) February 11, 2021
L’affaire, révélée lundi dernier par Le Midi Libre dont Roland est un ancien employé lundi dernier, a suscité une vive émotion dans l’opinion publique. Une histoire qui a même fait réagir Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, sur le plateau de « Vous avez la parole », sur France 2, jeudi soir.
En septembre dernier, ce retraité de 88 ans, s’était absenté de sa maison comme chaque semaine pour visiter son épouse, Odile, dans une EPHAD du Tarn. Une itinérance seulement temporaire alors qu’il comptait vendre cette maison pour rejoindre définitivement sa compagne en maison de retraite. Après cette absence, il a retrouvé son domicile occupé et cadenassé par des intrus. Ni la police, ni la justice n’ont pu agir en sa faveur.
Apprenant la nouvelle de l’évacuation de son domicile, Roland a fait part de sa satisfaction. « Je suis content, je remercie tout le monde de m’avoir aidé, je suis soulagé et très content », a-t-il déclaré à La Dépêche du Midi. « Je n’ai pas pu venir ce soir parce que je suis à la clinique, j’espère qu’ils ne reviendront pas. Le calvaire est terminé. »
LDLC/EPJT