Mehdi Nemmouche a été transféré en France le 15 mai pour la poursuite de l’enquête sur une prise d’otage de journalistes en Syrie dans laquelle il serait impliqué.
Le djihadiste français de 34 ans est soupçonné d’avoir joué un rôle dans la prise d’otage de quatre journalistes français : Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres. Elle a eu lieu entre 2013 et 2014 en Syrie. Ce délinquant multirécidiviste s’est radicalisé en prison.
Déjà condamné à l’étranger
Le 12 mars 2019, Mehdi Nemmouche a été condamné en Belgique à la réclusion à perpétuité pour « assassinats terroristes » lors de la tuerie du Musée juif de Bruxelles. L’attentat, qu’il a toujours nié, a eu lieu le 24 mai 2014 et a coûté la vie à quatre personnes : deux touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge.
Mais après les premiers pas de l’enquête sur les séquestrations de journalistes en Syrie en 2013 et 2014, son transfert de la Belgique vers la France a été organisé en vertu du mandat d’arrêt européen émis contre lui le 30 juin 2016 par la justice française. Il a été placé en détention provisoire à la prison de Meaux-Chauconin à l’est de Paris.
Il avait déjà été remis temporairement à la France le 15 novembre 2017. Les juges antiterroristes parisiens l’avaient mis en examen pour « enlèvement et séquestration en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Mais Mehdi Nemmouche avait refusé de s’exprimer sur son rôle de geôlier présumé des otages. En juillet 2018, le juge d’instruction Bertrand Grain s’était déplacé en Belgique pour l’interroger. Là encore, le djihadiste avait fait valoir son droit au silence.