Le propriétaire de Nocibé ferme une boutique sur dix en France

Nocibé, distributeur français de produits cosmétiques, impacté par une vague de fermetures. Photo : Manuela Thonnel/EPJT

Près de 350 emplois sont menacés en France par la fermeture des boutiques Nocibé. Acquise en 2014 par le groupe allemand Douglas, l’entreprise de cosmétique française devrait prochainement voir 12 % de ses magasins fermer dans l’Hexagone.

Le groupe de parfumerie Douglas a annoncé, jeudi 28 janvier, la fermeture de soixante-deux boutiques de sa filiale française Nocibé. En fermant une partie de ses magasins, il opte pour une nouvelle stratégie davantage axée sur la vente en ligne. 

Douglas justifie ces mesures par « le changement des habitudes de consommation de ses clients« , en faveur des achats en ligne, au détriment des ventes physiques, selon l’AFP. Une dynamique qui, d’après l’entreprise, a été « accélérée par la pandémie de Covid-19« , les mesures sanitaires et les confinements ayant diminué la fréquentation des commerces.

Douglas a connu pour son exercice décalé 2019/2020 une baisse de 6,4 % de son chiffre d’affaires, complète le site d’informations économiques Challenges : « Sur les ventes en ligne, le groupe a toutefois réalisé en 2020 un chiffre d’affaires en hausse de 40,6 %, à 822 millions d’euros. »

Un projet de développement de l’activité numérique a été présenté le jour même aux représentants des salariés français.

20 % des magasins ferment en Europe

Les commerces français ne seront pas les seules à fermer boutique puisque le groupe a annoncé par communiqué la fermeture de 500 à 2 400 magasins d’ici 2022, soit 20 % de leur parc européen.

Implanté dans dix-neuf pays, dont la Pologne, l’Italie et l’Espagne, Douglas a annoncé que ces mesures concerneraient majoritairement les pays du sud de l’Europe, où l’activité du groupe a été « particulièrement frappée par l’impact de la pandémie« .

« Totalement disproportionnée« 

Le syndicat espagnol Commissions ouvrières a laissé entendre ses craintes face à la fermeture de 40 % des magasins implantés en Espagne, soit 97 boutiques. Il estime à 600 le nombre de postes menacés par cette restructuration qu’il estime « totalement disproportionnée« .

Face aux inquiétudes, le groupe allemand a assuré « chercher toutes les solutions » pour accompagner les salariés concernés par les suppressions d’emplois.