Marlène Schiappa : « Je suis opposée à ce qui peut conduire à une forme de marchandisation du corps des femmes »

Le projet de loi visant à étendre la PMA à toutes les femmes devrait être voté « avant les vacances d’été » d'après Marlène Schiappa.

La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, était l’invitée de la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC vendredi 17 mai. Elle est revenue sur le projet de loi en préparation concernant le droit à l’IVG, la procréation médicalement assisté ou encore la gestation pour autrui.

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, a confirmé les propos tenus par le Premier ministre Edouard Philippe concernant le projet de loi visant à étendre la PMA à toutes les femmes. Il devrait être voté « avant les vacances d’été ».

Concernant le remboursement de l’opération, la chargée de l’égalité femmes-hommes reste floue. « Mon souhait personnel est que la PMA soit remboursée par la sécurité sociale, c’est la position du parti La République en Marche. Il y aura un projet de loi rédigé par les trois ministres en charge et il y aura surtout un débat au Parlement. »

Une ministre « à l’écoute » concernant la GPA

« Je suis assez opposée à ce qui peut conduire à une forme de marchandisation du corps des femmes et qui me gène profondément. » Le sujet de la gestation pour autrui s’est également invité à la table du journaliste. Marlène Schiappa reste sur ses positions mais se dit à l’écoute : « J’ai entendu un certain nombre de témoignages, le livre de Marc-Olivier Fogiel, par exemple. Je pense que c’est un sujet où il fait beaucoup écouter les scientifiques, les experts et surtout les personnes qui sont les premières concernées. »

L’IVG, un droit encore contesté

Marlène Schiappa a notamment rappelé que le droit à l’avortement était en danger partout, même en France : « La ministre de la santé et moi avons dû gérer le cas d’un hôpital en Sarthe qui ne pratiquait plus d’IVG parce que l’ensemble des médecins avaient fait valoir leur clause de conscience. »

A l’occasion de la journée de lutte contre la journée de l’homophobie, la secrétaire d’Etat a réagi sur la palme d’honneur attribuée à Alain Delon et ses propos homophobes. « Je ne suis pas juré du festival de Cannes mais je suis évidemment en désaccord profond avec les propos qu’ont été tenus par Alain Delon. »