Matteo Renzi prêt à demander un vote de confiance

Le projet de loi sur les unions entre les personnes de même sexe du parti démocrate de Matteo Renzi a subi un coup d’arrêt la semaine dernière. Le président du Conseil italien est maintenant prêt à mettre sur le tapis la responsabilité de son gouvernement quitte à l’amputer de sa mesure phare, l’adoption de l’enfant du conjoint.

Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, longtemps en retrait dans le débat sur l’union civile, est prêt à demander un vote de confiance, quitte à amputer le projet de loi de sa mesure phare : l’adoption de l’enfant du conjoint. Après deux ans de négociation au Parlement, la discussion du texte au Sénat s’est brutalement arrêtée la semaine dernière après la décision du Mouvement 5 étoiles (M5S), deuxième parti du pays, de l’ancien comique Beppe Grillo, de retirer son soutien. Sans les sénateurs du M5S, pourrait ne pas passer au Sénat.

Les alliés de Matteo Renzi au gouvernement, le centre-droit mené par son ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, sont opposés à l’adoption et ne soutiendront le projet de loi qu’en cas de retrait de l’article 5, concernant l’adoption. D’autant que le chef du gouvernement ne peut pas compter sur tous ses parlementaires pour voter la loi. La frange catholique du Parti démocrate est également opposée à cette mesure. Matteo Renzi, lui même catholique pratiquant, s’était opposé au précédent projet de loi présenté par Romano Prodi en 2007. Il assure désormais que l’Italie ne peut pas rester le seul pays d’Europe occident à ne pas accorder de statut aux couples de même sexe.

Plus de 500 amendements ont été déposés par l’opposition pour contester le projet de loi d’union civile, dont la plupart sur le seul article 5. Des manifestations contre et pro unions civiles ont également eu lieu dans les rues des principales villes italiennes.

I.C