Michel Platini débouté par la CEDH, qui juge sa suspension « justifiée »

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a débouté jeudi l’ancien patron de l’UEFA Michel Platini, estimant que sa suspension fin 2015 de toute activité liée au football pendant quatre ans, pour un versement controversé reçu de l’ex-président de la Fifa, Sepp Blatter, était « justifiée ».

La CEDH juge « qu’au regard de la gravité des infractions commises, de la position élevée que M. Platini occupait au sein des instances de football et de la nécessité de rétablir la réputation de ce sport comme celle de la FIFA, la sanction infligée ne paraît ni excessive, ni arbitraire », selon un communiqué de presse de l’institution.

L’ancien maître à jouer des Bleus, aujourd’hui âgé de 64 ans, avait été suspendu fin 2015 de toute activité liée au football pour un paiement controversé de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), reçu du président de la Fifa, Sepp Blatter, lui aussi suspendu.Michel Platini avait reçu en 2011 cette somme pour des activités de conseiller exercées de 1998 à 2002. Problème, il n’y a jamais eu de contrat écrit et ce versement tardif n’avait fait l’objet que d’un accord oral avec Sepp Blatter.

Sa suspension a pris fin le 7 octobre dernier mais le triple Ballon d’or n’a jamais digéré sa mise au ban et veut être réhabilité.

Le tour des juridictions

L’affaire avait brusquement interrompu l’ascension de l’ancien sélectionneur des Bleus fin 2015, alors qu’il rêvait de prendre la présidence de la Fifa quelques mois plus tard. Déjà à la tête de l’instance européenne (UEFA), il avait été condamné dans un premier temps à une suspension de 8 ans de toute activité liée au football par la justice interne de la Fifa.

Cette suspension, qui l’a empêché de briguer la succession de Blatter à la Fédération internationale, a ensuite été réduite à 6 ans en appel, puis à 4 ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS), la plus haute juridiction sportive, basée à Lausanne.

L’ancien capitaine des Bleus avait encore contesté cette décision devant le Tribunal fédéral suisse. Mais celui-ci avait confirmé en juillet 2017 sa suspension pour quatre ans.

EPJT avec l’AFP