Pitié-Salpêtrière : Hamon dénonce la « version fallacieuse » de Castaner

Benoit Hamon, chef de file de Generation.s.

Benoit Hamon, tête de liste de Génération.s aux élections européennes, dénonce une « tentative de déformation de l’information » du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner suite aux événements de Pitié-Salpêtrière le 1er mai.  

« Si le gouvernement ne produit pas la preuve de ce qu’il affirme, je pense que le ministre de l’Intérieur ne peut plus rester ministre de l’Intérieur », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle Benoit Hamon, sur France Info, jeudi 2 mai.

Pour le tête de liste du mouvement Génération.s aux élections européennes, Christophe Castaner a avancé une analyse des faits fallacieuse sur les événements de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. « Les vidéos sont très parlantes », a continué M. Hamon. Pour lui, la version du ministre de l’Intérieur « tombe à l’eau ».

« On a attaqué un hôpital » pour Castaner

Mercredi après-midi, alors que les tensions commencent dans le cortège du 1er mai, plusieurs manifestants s’introduisent de force dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Ils essaient, sans succès, d’entrer dans le service de réanimation. Marie-Anne Ruder, directrice de l’hôpital, appelle la police. 32 personnes sont alors placées en garde à vue pour « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences ».

La réaction du Gouvernement ne se fait pas attendre. Pour Christophe Castaner, « on a attaqué un hôpital » et « son personnel soignant ». Mais, selon plusieurs témoignages, les manifestants ont voulu se réfugier à l’intérieur pour échapper aux gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. Pris dans la confusion du moment, ils déclarent ne pas savoir qu’ils rentraient dans un hôpital.

Benoit Hamon n’est pas le seul responsable politique a avoir critiqué le ministre de l’Intérieur. Pour Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France Insoumise, au micro de France Info, « M. Castaner est un menteur en plus d’être un incompétent ». Vendredi matin, le ministre de l’intérieur est cependant revenu sur ses propos.

Marine Langlois