De nouvelles augmentations du tarif du diesel et de l’essence se sont produites cette semaine. Explications.
Si vous avez l’habitude de faire le plein régulièrement, vous vous êtes sans doute rendu compte que l’addition est plus salée au moment de quitter la pompe depuis quelque temps. En effet, il y a d’abord eu une hausse de 7,6 centimes par litre pour le diesel et de 3,9 centimes pour l’essence au 1er janvier 2018. Puis de nouvelles augmentations ont été observées lundi 5 mars. Selon des données publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire, il faut désormais compter un centime environ de plus par litre de gazole et un peu moins par litre de sans plomb. Sachant que, entre temps, le prix des carburants a beaucoup fluctué.
Des cours volatiles
Comment expliquer ces variations ? Le coût du baril de pétrole entre en jeu, dans la logique de l’offre et de la demande. Pour l’instant, les ressources ne sont pas à la hauteur des besoins. Ce pourquoi les tarifs sont davantage élevés pour les particuliers. L’actuelle situation critique du Venezuela – un des principaux fournisseurs – comme les conflits récurrents au Moyen-Orient n’aident pas à rétablir l’équilibre. Le taux de change entre l’euro et le dollar peut aussi être un facteur d’explication.
Des différences de + 6 à + 9 €
Par ailleurs, le prix des carburants augmente en France particulièrement en raison des récentes mesures gouvernementales. Ces taxes doivent permettre d’aligner la fiscalité du diesel sur celle de l’essence d’ici à 2021. Autant de paramètres qui ont des répercussions directes sur le porte-monnaie des Français. Concrètement, entre septembre 2017 et mars 2018, le prix de vente du diesel est passé de 1,19 € à 1,37 € et le prix de vente de l’essence est passé de 1,34 € à 1,46 € sur ce même intervalle. Soit, par exemple, des différences de + 9 € et de + 6 € sur des pleins de 50 litres.
Ce mardi, en conférence de presse, Francis Duseux, président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), a alors réclamé une « modération » de l’alourdissement de la fiscalité. « Le niveau de taxe sur les carburants est tout à fait considérable dans ce pays, a ajouté le patron de l’Ufip. C’est une attaque frontale contre le pouvoir d’achat des gens, qui n’ont pas d’alternative (à la voiture). 85 % de Français en zone rurale ou en banlieue ont absolument besoin de leur véhicule. »
Simon BOLLE.