Laurent Dejean a été condamné ce vendredi à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Patricia Bouchon le 14 février 2011.
Jeudi 28 mars, l’avocat général de la cour d’assises de la Haute-Garonne a requis l’acquittement de Laurean Dejean pour la mort de Patricia Bouchon à Bouloc, près de Toulouse. Après 5 heures de délibéré, ce dernier écope finalement 20 ans de prison pour meurtre. Une peine atténuée du fait de ses troubles psychiatriques.
« On ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui »
« Les débats ne m’ont convaincu de rien. Ni de son innocence, ni de sa culpabilité (…) Aujourd’hui, la possibilité qu’il soit l’auteur des faits demeure. Il est possible qu’il soit coupable mais les preuves font défaut » a argumenté l’avocat général, David Sénat. C’est la raison pour laquelle il a demandé une hospitalisation d’office de Laurent Dejean, en raison de son profil psychiatrique.
Un réquisitoire incompris par la famille de Patricia Bouchon : « On s’en doutait (…) Il n’y a pas de preuves évidentes de la culpabilité de Laurent Dejean, mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui », indiquait jeudi la fille de la victime, Carlyne Bouchon.
L’accusé clame son innocence
Laurent Dejean, un ouvrier plaquiste âgé de 39 ans, avait prit la parole mardi 26 mars. S’il a reconnu avoir menti au juge d’instruction concernant la possession d’une Clio blanche – le modèle aperçu le jour de la disparition de Patricia Bouchon -, il a réfuté être l’auteur du meurtre.
« Quand Madame Bouchon est décédée, je travaillais. A l’époque je me levais à 6h (…) ça peut m’arriver de sortir la nuit mais pas quand je travaille », objectait-il.
La joggeuse, Patricia Bouchon a disparu le 14 février 2011. Cette mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d’avocats, était partie courir à 4h30 du matin autour de Bouloc, à 25km au nord de Toulouse sans n’être jamais revenue.
Son corps a été retrouvé le 29 mars 2011 à Villematier, non loin du lieu de sa disparition.
Son avocat a immédiatement annoncé son intention de faire appel de ce verdict.
Margaux Masson