Réforme des retraites : Philippe Martinez « fait confiance aux salariés » pour continuer la mobilisation

Philippe Martinez, lors d'une manifestation à Paris le 19 janvier 2023. Jaak Moineau/ Hans Lucas/Hans Lucas via AFP

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), était l’invité du 7/9 d’Europe 1, vendredi 10 février. 

La mobilisation contre la réforme des retraites va-t-elle faiblir ? Non, pour Philippe Martinez. « Nous attendons qu’il y ait toujours autant de monde, voire plus de monde », explique le secrétaire général de la de la Confédération générale du travail (CGT). Invité sur le plateau de la matinale d’Europe 1 – présentée par Dimitri Pavlenko -, Philippe Martinez a fait le point sur les mobilisations à venir et a confirmé sa présence dans la rue samedi 11 février. Il a aussi abordé son potentiel déplacement en compagnie de Laurent Berger à Albi, une ville « encore industrielle où il faut parler emploi ». 

Il en a aussi profité pour critiquer la stratégie du gouvernement. Le secrétaire général de la CGT regrette ainsi que le président de la République, Emmanuel Macron, « aime bien parler de la réforme des retraites quand il n’est pas en France ». « Il a dit, à l’issu de sa réélection, qu’il avait changé et qu’il écouterait plus », rappelle-t-il. Il

Philippe Martinez a aussi confirmé que les mobilisations se poursuivront même si la réforme des retraites passe à l’Assemblée nationale. Il avait expliqué le lundi 6 février sur le plateau des « 4 vérités » de France 2 que « pour la CGT, la réponse est claire : on continue. Parce que l’on considérera que c’est un texte qui a été voté contre l’avis majoritaire des citoyens et des citoyennes de ce pays ».

Pour illustrer son propos lors de son passage sur Europe 1, il a rappelé l’exemple du contrat de première embauche (CPE) en 2006, qui avait suscité trois mois de contestation sociale – notamment avec les jeunes en fer de lance. Une mobilisation qui avait poussé le gouvernement du Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin (UMP), a mettre fin au projet. Philippe Martinez a enfin confirmé une accélération des adhésions à la CGT, qui ont « dépassé les 10 000 » en un mois.