Le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim a admis jeudi avoir conclu des arrangements « inacceptables » pour assurer la sécurité d’une cimenterie en Syrie, déchirée par la guerre, en 2013 et 2014.
Le groupe reconnaît que la filiale locale qui appartenait alors au français Lafarge « a remis des fonds à des tierces parties afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions« , sans pouvoir établir les destinataires finaux.
L’affaire, révélée par le Monde en juin 2016, avait fait grand bruit. Selon le quotidien du soir, la cimenterie a payé des taxes à l’Etat Islamique (EI) entre 2013 et 2014, afin de continuer à fonctionner pendant la guerre. La firme a notamment du se fournir auprès de négociants en pétrole dont les champs étaient exploités par l’EI.
En septembre 2014, l’organisation jihadiste s’est emparée du site, qui a donc cessé ses activités.
La structure, située à Jalabiya, est par la suite tombée aux mains des Kurdes et a servi de base aux forces occidentales du fait de son positionnement stratégique, entre Kobané et Raqqa, la capitale de l’EI en Syrie.
Rédaction avec AFP