Quatorze suspects reconnus coupables d’implication dans un double attentat qui avait fait 47 morts en 2016 devant un stade de football à Istanbul ont été condamnés vendredi à la prison à vie.
Les suspects étaient jugés pour leur rôle présumé dans cette attaque qui avait eu lieu devant le stade du club de Besiktas à l’issue d’un match le 10 décembre 2016.
Quarante-sept personnes, dont 39 policiers, avaient été tuées dans deux explosions quasi-simultanées revendiquées par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Au total, 27 personnes étaient jugées pour leur implication présumée dans cette attaque et quatorze d’entre-elles ont été reconnues coupables vendredi par un tribunal d’Istanbul qui les a condamnées à des peines de prison à vie aggravées, selon les médias turcs.
Revendiqué par le PKK
La plupart des victimes de l’attaque avaient été tuées dans la première explosion d’un véhicule piégé près d’un groupe de policiers déployés aux abords du stade dans lequel venait de se dérouler un match entre Besiktas et l’équipe de Bursaspor.
Quelques secondes plus tard, un kamikaze actionnait sa charge explosive au milieu d’un autre groupe d’agents de l’autre côté de ce stade situé au bord du Bosphore, dans un quartier très fréquenté.
Le PKK et les TAK ont revendiqué plusieurs attentats visant des cibles policières à travers la Turquie, notamment à Istanbul et à Ankara, après la reprise du conflit kurde à l’été 2015.
Depuis la rupture d’un fragile cessez-le-feu cette année-là, le sud-est à majorité kurde de la Turquie est à nouveau ensanglanté par des combats quasi-quotidiens entre rebelles kurdes et forces de sécurité.