Un ancien président de l’université de Toulon (Var) a été condamné ce mercredi à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour avoir participé à un trafic d’inscription.
Laroussi Oueslati, ancien président de l’université de Toulouse, a été reconnu coupable de corruption et détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Marseille. Les faits remontent à l’année scolaire 2008/2009. Il participe alors à un trafic d’inscriptions massives d’étudiants chinois dans son établissement.
Il a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, et devra régler une amende à hauteur de 10000 euros, ainsi qu’une autre de 35000 euros avec une autre prévenue. Le procureur Ludovic Leclerc, avait requis 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, contre Laroussi Oueslati : « Nous ne sommes pas dans la maladresse, l’imprudence, nous avons des éléments extrêmement nombreux et convergents qui démontrent la culpabilité des prévenus et du principal protagoniste« , se justifiait-il.
Cinq autres personnes jugées
Mais Laroussi Oueslati, qui « assume des erreurs administratives », n’est pas le seul protagoniste condamné dans cette affaire. L’ancienne chargée de mission auprès de l’ancien président de l’université toulonaise, Huimin Ren, devra contribuer au paiement de l’amende de 35000 euros. Elle écope également d’un an de prison avec sursis pour avoir bénéficié d’un contrat sans en remplir les conditions et sans effectuer en contrepartie des heures d’enseignement de chinois prévues.
Trois Chinois ont également été mis en cause. Leurs condamnations s’étalent respectivement entre 6 mois de sursis et 18 mois de prison ferme. Des mandats d’arrêts ont été demandé pour deux d’entre eux, repartis en Chine au moment où l’affaire a éclatée en 2009.
M. D.