Les deux accidents de char lundi et mardi au Sambodrome ont quelque peu terni le « plus grand spectacle de la Terre ».
Lundi, un char du carnaval de Rio, qui transportait les danseurs d’Uniao da Ilha a rencontré un problème de direction. La partie supérieure du véhicule s’est effondré sous le poids des danseurs, faisant 12 blessés. Aucune victime n’est à déplorer côté spectateurs. Malgré ses couacs, les défilés n’ont pas été interrompus.
Le premier problème a eu lieu dimanche soir. Un char de l’école Paraiso do Tuiuti a perdu le contrôle à l’entrée de la piste de 700 mètres de long et 13 de large, écrasant une vingtaine de personnes contre une tribune. Selon les médias brésiliens, une des roues du véhicule était défectueuse et le chauffeur n’avait pas de vision frontale sur la piste, s’orientant seulement à l’aide d’assistants placés de chaque côté.
Peu de normes de sécurité
Il existe peu de normes pour la construction des chars, qui sont inspectés seulement une fois terminés par les pompiers, qui s’assurent surtout qu’il n’y aura pas de risque d’incendie. Ces chars ont d’ailleurs pris ces dernières années des proportions extravagantes, ressemblant de plus en plus à des immeubles roulants, souvent munis de dispositifs complexes pour créer des effets spéciaux. « Le carnaval a connu une énorme croissance, mais les mesures de sécurité n’ont pas suivi cette évolution», a admis au journal O Globo Marcio Guimaraes, responsable des grands événements au sein du parquet de Rio.
La Ligue indépendante des écoles de samba (Liesa), qui organise les défilés, a annoncé qu’elle tiendrait une réunion pour « procéder à des ajustements », tout comme l’Institut national de métrologie (Inmetro) qui devrait aussi définir des normes de certification et de contrôle des chars pour la prochaine édition.
La Rédaction avec AFP.