Le Tournoi des six nations débute ce week-end avec le premier match Italie-France à 15h15. Un tournoi inédit face aux mesures sanitaires actuelles.
Samedi 6 février, le match Italie-France lancera la 127e édition du Tournoi des six nations.
La rencontre se déroulera au stade olympique de Rome,et pour cause de Covid-19, à huis-clos comme la majorité des événements sportifs depuis quelques mois.
Le sélectionneur de l’équipe de France de rugby, Fabien Galthié, s’est exprimé au micro de Franceinfo au sujet du tournoi à venir. « Nous nous sentons dans la peau de privilégiés, car nous avons beaucoup de chance de pouvoir être toujours à l’œuvre alors que le public est privé de liberté », reconnaît le sélectionneur.
Cependant, Fabien Galthié ne pense pas que la crise sanitaire va détériorer le lien entre l’équipe de France et son public. Il estime que malgré l’absence de supporters dans les tribunes, les rugbymans peuvent compter sur le soutien des Français. « Les stades sont vides, mais nous savons qu’ils sont derrière leur écran, derrière la radio. Donc, on essaie de leur transmettre le plus de bonheur, le plus d’émotion, le plus de rêves possibles à travers notre action. »
Un tournoi dans une bulle
Contrairement au Tournoi des six nations féminin et jeunes (U20) qui ont été reportés à au printemps ou à l’été prochain, le tournoi masculin a pu être maintenu. Les enjeux économiques étant trop important pour qu’il puisse subir une annulation ou un report.
Toutefois, pour que le Tournoi des six nations puissent arriver à son terme, les mesures sanitaires sont strictes. L’entraîneur de l’équipe de France, Raphaël Ibañez, confie au Monde que l’équipe s’est soumise à un test PCR avant de prendre l’avion pour Rome. Il s’agira ensuite de « respecter à la lettre le protocole sanitaire » explique Raphaël Ibañez.
Malgré toutes les restrictions et l’absence de supporters dans les stades, Fabien Galthié sait que le public sera présent. Même à distance, il ne néglige pas le rôle des téléspectateurs et leur donne rendez-vous demain à 15h15 : « Il y a une sorte d’énergie invisible qui est décuplée par l’absence, l’absence de l’autre, l’absence de la chaleur que procure le spectateur, le supporter. »
Marie Le Bobinnec