Après avoir essuyé une tentative de coup d’État le 30 avril, le président vénézuélien Nicolas Maduro redouble d’effort pour se maintenir au pouvoir.
C’est un « coup d’État » que le ministre vénézuélien de la Communication a dénoncé sur Twitter. Mardi 30 avril, l’opposant au pouvoir Juan Guaido a appelé à une insurrection militaire pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro, l’armée étant le principal soutien du président vénézuélien.
Pour Nicolas Maduro, le véritable donneur d’ordres derrière cette « escarmouche putschiste » est le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton. Ce dernier avait déclaré : « Ce n’est pas un coup d’État. Que Juan Guaido tente de prendre le contrôle de l’armée n’a rien d’un coup d’État. » De leur côté, les États-Unis affirment clairement leur soutien à Juan Guaido.
Un pays en crise
Le Venezuela connait actuellement la pire crise de l’histoire récente du pays. Selon le FMI, l’hyperinflation pourrait y atteindre 10.000.000 %, les coupures de courant se multiplient et les hôpitaux ne peuvent plus soigner tous les malades, par manque de médicaments et d’équipements. S’ajoutent à cela les sanctions prises par Washington, la plus récente étant un embargo sur le pétrole vénézuélien.
Dans ce contexte de crise économique, sociale et humanitaire, Juan Guaido s’est proclamé « président par intérim » le 23 janvier 2019.
Un président controversé
Le second mandat de Nicolas Maduro a commencé le 10 janvier dernier, mais sa président n’est pas reconnue partout dans le monde. Si les États-Unis et le Canada affirment leur soutien à l’opposant Juan Guaido, le président Nicolas Maduro bénéficie de l’appui de la Chine et de la Russie. Cette dernière a d’ailleurs accusé les opposants de Nicolas Maduro d’attiser les conflits que connait actuellement le pays.
Laurène Rocheteau (avec AFP)