Fifa : le prince Ali veut reporter l’élection pour éviter la corruption

Candidat à la présidence de la Fifa, le prince jordanien Ali veut reporter l'élection pour éviter la corruption. Photo : AFP / FABRICE COFFRINI

Le prince Ali, candidat à la présidence de la Fifa, demande le report pur et simple de l’élection, prévue vendredi 26 février.

La crise à la Fifa est loin d’être terminée. Alors que l’élection de la présidence de la fédération doit se dérouler vendredi 26 février, poste vacant depuis près de neuf mois, le prince jordanien Ali a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) mardi.

La raison du recours de l’un des cinq candidats de l’élection résulte du fait que la « Fifa s’est opposée à (la) demande de procédure accélérée » du prince Ali pour la mise en place d’isoloirs transparents lors du vote, selon ses avocats parisiens Me Francis Szpiner et Renaud Semerdjian. Selon eux, la fédération s’est opposée à la procédure accélérée « afin que ces questions ne puissent être tranchées avant le 26 février », jour de l’élection.

Lutter contre les consignes de vote

Cette demande avait fait l’objet d’une première saisine du TAS, la plus haute juridiction sportive, par le président de la fédération jordanienne lundi. Il souhaite ainsi lutter contre la corruption endémique au sein de la Fifa. « Seul un isoloir transparent permettrait de prouver que chaque votant vote bien en son âme et conscience et qu’il n’y pas eu de vote forcé, en empêchant les votants de photographier leur bulletin pour prouver qu’ils auraient suivi une éventuelle consigne de vote« , avait précisé Me Semerdjian.

Sollicitée pour réagir à cette requête, une porte-parole de la Fifa avait répondu: « Les votants pourront avoir avec eux leur téléphone mobile dans la salle du congrès mais devront le laisser au moment où ils iront voter. »

L’élection du successeur de Sepp Blatter, forcé à la démission à la suite d’un scandale de corruption, voit s’affronter cinq candidats, dont les deux favoris sont le président de la confédération asiatique, Cheick Salman Al-Khalifa, et Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA.

L.B.