Le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian a annoncé ce vendredi l’achat d’au moins 160 hélicoptères à Airbus d’ici 2024.
Le gouvernement va commander de « 160 à 190 hélicoptères » à Airbus Helicopters. C’est ce qu’a annoncé ce vendredi, le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, en visite sur le site du groupe à Marignane. « Je suis venu vous dire que j’ai décidé avant-hier (…) de faire du H160 la base du futur hélicoptère léger inter-armées », a déclaré le ministre, à l’issue de cette visite. Ce nouvel appareil est destiné à remplacer les actuels Gazelle, Alouette, Dauphin. Aucun montant n’a été dévoilé.
L’hélicoptère, selon le ministre, est un « outil unique, exceptionnel ». Après cinq ans comme ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a assuré qu’il délivrerait à son successeur le « message » suivant: « l’hélicoptère est central pour l’avenir et notre sécurité ». L’hélicoptère H160, de moyen tonnage, développé à l’heure actuelle sous sa version « civile », a obtenu 68 brevets, notamment pour ses pales courbées qui permettent de diminuer par deux le bruit en vol.
Présentation statique de l’hélicoptère H160 et du drone VSR 700 sur le site de Marignane d’Airbus Helicopters pic.twitter.com/itgWZI3UrY
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) 3 mars 2017
Le ministre, accueilli « en ami » par le PDG d’Airbus Helicopters, Guillaume Faury, a demandé à Airbus une première livraison de ces appareils qui succéderont aux Dauphin, en 2024. Après avoir assisté à Marignane à une présentation du drone VSR700, le ministre s’est dit « ravi de voir qu’Airbus Helicopters n’est pas absent du projet des drones ».
Airbus a connu son année la plus « difficile depuis 2008 »
Jean-Yves le Drian est revenu sur les aléas connus par la société l’an dernier: « je sais que l’année 2016 a été difficile (…) mais vous avez su montrer votre force commerciale ». Les livraisons militaires, représentant désormais 57% du chiffre d’affaires du groupe, ont « pallié les difficultés du marché civil », s’est félicité le ministre.
Airbus Helicopters a connu en 2016 son année « la plus difficile depuis 2008 » selon son PDG, en raison de la baisse de la demande des compagnies pétrolières, avec 353 commandes nettes et 418 livraisons d’appareils. Pour faire face à ce ralentissement, la division avait annoncé en octobre un plan de 582 départs volontaires, répartis sur ses deux sites de Marignane et Paris, en 2017 et 2018.
Airbus Helicopters revendique 47% des parts du marché des hélicoptères civils et parapublics, loin devant ses concurrents italien et américains, Leonardo, Bell et Sikorsky. L’entreprise emploie 9.200 personnes en France dont 8.500 à Marignane où sont regroupés les activités de recherche et développement, les essais, la production et les activités support.