Cinq cents passagers du Diamond Princess, bateau de croisière accosté au Japon depuis début février, ont débarqué après quatorze jours de quarantaine.
« Je suis soulagé (…). Je veux me reposer » a lancé aux journalistes un Japonais de 77 ans, disant se diriger vers les transports en commun. Il faisait partie des quelque 500 passagers du Diamond Princess qui ont commencé à quitter mercredi au Japon le paquebot où ont été constaté 542 cas de contamination au coronavirus. Ce bateau de croisière, à quai à Yokohama dans la banlieue de Tokyo, a vu depuis début février le nombre de personnes contaminées répertoriées se multiplier. Il est le foyer le plus important du virus hors de Chine.
Trois français contaminés
Le navire avait à son bord 3 711 personnes lors de son arrivée dans le sud de Tokyo. Parmi eux figuraient 2 666 croisiéristes. Le reste était constitué de membres d’équipage. Ce nombre a diminué au fur et à mesure que les personnes contaminées ont été évacuées du navire afin d’être hospitalisées.
Les personnes à bord étaient originaires de 56 pays et territoires, dont la moitié du Japon, selon l’opérateur Princess Cruises. Trois cas ont été diagnostiqué parmi les quatre ressortissants français à bord du navire.
14 jours de quarantaine
Après l’arrivée du bateau, le gouvernement japonais a annoncé son placement en quarantaine pour 14 jours. Les passagers étaient confinés dans leurs cabines. Ils pouvaient cependant sortir pour de brèves promenades sur un pont du navire à condition de porter un masque, des gants et de rester à distance des autres croisiéristes.
Le Japon a cependant été placé sous le feu des critiques pour sa gestion de la quarantaine. Un spécialiste japonais des maladies infectieuses monté à bord décrit un « navire […] totalement inapproprié au contrôle de propagation des infections. Il n’y pas de distinction entre les zones vertes [saines] et rouges [celles potentiellement infectées] » et « le personnel peut circuler d’un endroit à l’autre, manger, téléphoner ».