Une centaine de producteurs s’est rassemblé vendredi 11 février dans la matinée devant le siège de Carrefour à Massy (Essonne) pour demander une « revalorisation des prix » de la filière.
Des producteurs d’œufs, venus majoritairement de l’Ouest de la France, sont venus manifester devant le siège du groupe Carrefour à Massy (Essonne) pour réclamer une meilleure « prise en compte des coûts de production » en hausse et une « revalorisation des prix ». Vers 11h, les manifestants ont lancé des centaines d’œufs sur les vitres du bâtiment.
Les syndicats de la filière témoignent d’ »une forte augmentation » des coûts de production causée notamment par la « hausse continue du prix des matières premières composant l’alimentation des poules pondeuses ». Parmi les revendications, la Confédération française d’aviculture (CFA) demande notamment une revalorisation de deux centimes d’euros par œuf et quatre centimes pour le bio.
« C’est la guerre des prix bas «
« C’est vital de rehausser les prix car sans cette revalorisation, on ne pourra pas passer l’année 2022 », estime Frédéric Chartier, président de la section œufs de l’UGPVB et producteurs dans les Côtes-d’Armor. « Or, pour la grande distribution c’est la guerre des prix bas pour sauver leur marge et pour leur bien à eux », a-t-il ajouté.
Selon les producteurs, l’enseigne Carrefour est la plus réticente à intégrer la hausse des charges auxquelles ils font face, raison pour laquelle le siège du groupe a été visé ce vendredi matin.
Depuis plusieurs semaines, les négociations commerciales sont très tendues entre l’agroalimentaire et les supermarchés. Des grands groupes comme Danone, Fleury Michon ou McCain, aux PME, tous sont en train de négocier avec les centrales d’achats des supermarchés les prix auxquels leur production sera achetée.