Le 12 septembre dernier, le ministère comorien de l’Energie annonçait, sur sa page Facebook, la fin des délestages dès le lendemain. Près de deux mois après, la fourniture régulière de l’électricité n’a toujours pas signé son retour.
Par FSY et SA
Le 12 septembre 2019, le ministère comorien de l’Energie annonçait dans un post sur sa page Facebook « une bonne nouvelle » : « La Sonelec (société chargée de la fourniture électrique) vient d’informer que la fourniture régulière de l’électricité dans les régions devrait être effective dès le 13 septembre ».
Pourtant, près de deux mois après cette annonce, plusieurs régions de la Grande-Comore sont souvent plongées dans le noir. Joint au téléphone à 10h46 ce 7 novembre, le préfet de Mitsamihuli, capitale du nord de l’île, Djambae Achirafi reconnaît : « L’électricité vient d’être coupée au moment où je vous parle. Je remercie Dieu parce que en fin de soirée, le 6 novembre, nous avons eu du courant. »
Concernant la fourniture régulière de l’électricité, le préfet avoue : « Elle ne l’est pas. Elle vient de façon aléatoire. Je ne sais pas si ce problème est dû aux groupes électrogènes ou à autre chose ». Il ajoute : « c’est mieux que rien».
Une promesse difficile à tenir
Le retour de l’électricité aux Comores – plombées par une crise énergétique depuis deux décennies- est une vieille promesse qui semble difficile à tenir. Le 5 février 2017, le président de l’Union des Comores Azali Assoumani a inauguré en grandes pompes une centrale électrique qui devait signer le retour permanent de l’électricité.
« C’est un engagement que j’avais pris devant tous mes compatriotes, celui de mettre un terme aux délestages, d’assurer une fourniture régulière de l’électricité », a-t-il déclaré ce jour-là.
Un mois et demi après cette annonce, la Mamwe (devenue Sonelec entre temps) avait publié sur le site Habarizacomores, les horaires des coupures de courant pour des travaux le 19 mars 2017.
Voir aussi sur RFI : Comores: le président Assoumani veut croire à la fin de la crise énergétique