Au niveau national, l’administration pénitentiaire a constaté 69 survols par drones de prison sur l’année 2022. Ils sont plus fréquents et plus sophistiqués que les années précédentes.
L’administration pénitentiaire a constaté 68 survols par drone de ses prisons en 2022, dont 29 ont servi à livrer des objets illicites à des détenus, selon une note de la police judiciaire révélée par plusieurs médias et confirmer vendredi.
Ce chiffre est en nette augmentation par rapport aux années précédentes: 37 survols recensés en 2021, 39 en 2020 et 40 en 2019, selon la note du Service d’analyse stratégique de la criminalité organisée (Sirasco), rattaché à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Au classique « parachutage » – jets de colis par-dessus les murs d’enceinte de la prison -, les délinquants ont modernisé leurs techniques en livrant par drone des objets interdits aux détenus comme des téléphones, des armes ou de la drogue.
« Cette pratique s’est répandue durant les confinements liés à la crise sanitaire » et a prospéré depuis, souligne la note du Sirasco. En 2022, 29 livraisons de ce type ont eu lieu, contre 5 en 2021. En octobre, un drone transportant trois colis contenant des téléphones portables et du cannabis s’est ainsi posé dans une cour de promenade de la prison de Fresnes. En juillet, un homme de 19 ans a été condamné à vingt mois de prison ferme pour avoir livré des téléphones et des accessoires téléphoniques, du cannabis ou encore des produits cosmétiques par drone plusieurs semaines durant à la maison d’arrêt de Sequedin, près de Lille.