Le baromètre de Tagaday montre que les femmes gagnent de la place dans les journaux papiers français ainsi que les sujets abordant les violences faites aux femmes.
La présence des femmes dans les 1 000 personnalités les plus médiatisées est en hausse. En 2019, elles étaient 17,9 %, contre 15,3 % en 2018. Alors que la journée de la femme se tient dimanche 8 mars, la plateforme Tagaday a fait le point sur l’état de la condition des femmes dans la presse française.
Cette deuxième édition de l’observatoire de la parité dans la presse, dévoile que la plus grande partie des sujets qui touchent à la condition féminine ont trait à la violence faites aux femmes (48,7 % ), suivi de la questions des droits des femmes (34,9 %) et la place des femmes au travail (16,4%).
L’utilisation du mot « féminicide » a augmenté de 779 %
Le nombre de sujets a été démultiplié, notamment depuis la révélation de l’affaire Weinstein de 2017, tout particulièrement sur les violences (120 000 sujets en 2017, 174 000 en 2019). L’étude montre également un ajustement de l’utilisation du terme « violences conjugales » par les journalistes qui ont préféré user du mot « féminicide ». La présence de ce mot a augmenté de 799 % dans la presse (14 514 occurrences l’année dernière contre 1 652 en 2018 et 246 en 2015).
La sociologue américaine Diana E. H. Russell a introduit ce terme en 1976. Entre temps, Laurence Rossignol, ex-ministre en charge des Droits des femmes avait demandé, à l’ONU en 2016, la reconnaissance du terme féminicide. C’est finalement l’utilisation intensive du mot sur les réseaux sociaux qui a encouragé la presse à l’employer à son tour.
Thibaud Hue