Les trois raisons pour lesquelles le PSG a passé une mauvaise soirée

Face au ”mur jaune”, le PSG s'est incliné contre Dortmund (2-1).

À Dortmund, le PSG s’est incliné (2-1) et a déçu ses supporters, qui désespèrent de voir leur équipe échouer en huitième de finale de Ligue de champions. Retour en trois points sur la soirée ratée des Parisiens.

1 – Le pari raté de Thomas Tuchel

Lorsqu’il est arrivé dans la capitale, Thomas Tuchel avait pour mission de faire franchir un cap au PSG et de faire oublier aux supporters leurs précédentes déconvenues européennes. L’année dernière, malgré une victoire 2 buts à 0 en huitième de finale face à Manchester United, il avait assisté impuissant à la défaite 3 buts à 1 au match retour, synonyme d’élimination.

Malgré la désillusion, Thomas Tuchel restait pour beaucoup l’homme idéal pour dominer les jaunes et noirs mardi 18 février, tant il connait le Borrussia Dortmund qu’il a entrainé de 2015 à 2017. Avec 69 victoires pour 18 défaites, son pourcentage de réussite fait toujours de lui le meilleur entraineur de l’histoire du club allemand.

Au Signal Iduna Park, il a imposé son style de jeu particulier, basé sur la possession et les coups tactiques. Thomas Tuchel n’a jamais hésité à bouleverser son schéma tactique pour s’adapter à l’adversaire et c’est exactement ce qu’il a tenté contre le Borussia, sans réussite. Après avoir débuté presque toutes les rencontres en 4-4-2, il a préféré opter pour un très défensif 3-4-3.

À aucun moment les Parisiens n’ont semblé capables de prendre la mesure d’un adversaire dont tous les observateurs pointaient les faiblesses défensives. Dépassé physiquement, ils ont peiné à trouver les espaces et ont dû s’en remettre au génie de la paire Neymar-Mbappé pour planter un pion à l’extérieur, la seule lueur d’espoir avant le match retour du 11 mars.

2 – Le monstre Haaland a frappé

À Paris, tous craignaient la vitesse et la puissance du jeune Erling Haaland, transféré au Borussia Dortmund pendant le mercato hivernal. Contrairement aux Parisiens, celui que beaucoup comparent déjà à Kylian Mbappé n’a pas manqué le rendez-vous, éclaboussant la rencontre de son talent.

Après une première période stérile des deux côtés, il a su faire preuve de patience. À la 69e minute, après une reprise contrée de Raphaël Guerreiro par Marquinhos, il s’arrache face au but pour ouvrir le score avec malice. À la 77e minute, il est à conclusion d’une attaque éclair, deux minutes seulement après l’égalisation de Neymar (75e). Bien servi par Giovanni Reyna, il décroche en bout de course une frappe surpuissante du gauche qui ne laisse aucune chance à Navas.

Du haut de ces 19 ans, le prodige norvégien a fait oublier à lui seul les absences de Marco Reus et Julian Brandt, joueurs cadres des jaunes et noirs. En 7 matchs de Ligue de champions, Erling Haaland a inscrit 10 buts, 3 de plus que tout autre joueur au même stade de la compétition. Tout simplement monstrueux.

3 – Les supporters maltraités

Les supporters parisiens étaient 800 à faire le déplacement à Dortmund, bien décidés à donner de la voix pour soutenir leurs joueurs. Leur journée cauchemardesque ne s’est pas limitée à la défaite du soir.

Les huit cars parisiens ont été contrôlés de 9 h à 15 h 30 par la police allemande. Dans un hangar, ils ont dû un par un subir une fouille approfondie en sous-vêtements. 160 personnes ont reçu l’interdiction de se rendre au centre-ville de Dortmund.

Sur les réseaux sociaux, le président du Collectif ultras Paris, Romain Mabille, s’est insurgé contre des “conditions inadmissibles”. Mercredi 19 février, le Paris Saint-Germain a réagi dans un communiqué officiel. Il a dénoncé la durée “pas respectueuse” des contrôles pour les supporteurs.

Si ces derniers ont tout de même pu assister à la rencontre, il est indéniable qu’elle restera pour eux un mauvais souvenir.

Rémi Carton