Marine Le Pen, la candidate du Front national, a dénoncé, jeudi matin, le « comportement incohérent » de François Fillon. Pour elle, le candidat de la droite ne tient pas parole.
Alors que François Fillon a annoncé mercredi midi sa convocation en mise en examen le 15 mars, le maintien de sa candidature à l’élection présidentielle a soulevé les voix de ses adversaires. Jeudi matin, Marine Le Pen a dénoncé fermement le « comportement incohérent » de François Fillon après avoir annoncé qu’il « irait jusqu’au bout ». « Il avait déclaré que, s’il était mis en examen, il ne serait pas candidat», rappelle la candidate au micro de la chaine parlementaire LCP.
Pour Marine Le Pen, «François Fillon fait ce qu’il veut ». « Ce n’est pas à moi de juger, c’est à lui et à son camp de décider.» Le candidat de la droite qui est en troisième position dans les sondages ne parvient plus à faire campagne et est suivi à chaque meeting ou déplacement par des opposants.
Marine Le Pen précise toutefois que la trêve judiciaire pendant la campagne présidentielle est une tradition. « La justice est instrumentalisée. On voit qu’il y a des ralentissements ou accélérations. Il faut qu’elle reste impartiale », a par ailleurs dénoncé la candidate du FN. La réponse à cette attaque n’a pas tardé. « Notre Constitution, fondée sur la séparation des pouvoirs, garantit l’indépendance des magistrats afin qu’ils exercent leurs missions dans la sérénité et dans le respect du principe de l’égalité de tous devant la Loi », rétorquent Chantal Arens, première présidente et Catherine Champrenault, procureure générale de la cour d’appel de Paris, à la présidente du FN.
Lâché par une partie de ses troupes, comme Bruno Le Maire, François Fillon persiste et poursuit sa campagne. Il a d’ailleurs repris ses déplacements et sera en réunion publique à Nïmes ce jeudi soir 19h.
La Rédaction