Au cœur de la cité antique de Pompéi, la restauration de trois domus a été finalisée. Entamés depuis 2014, les travaux visaient à sécuriser les lieux, mais aussi à restaurer des fresques endommagées par le temps.
C’est le site le plus visité en Italie après le Colisée de Rome. Pompéi n’en finit pas de livrer ses trésors, magnifiés par les restaurations successives.
Trois superbes maisons romaines du site archéologique de Pompéi, près de Naples dans le sud de l’Italie, ont rouvert au public mardi 18 février, dans le cadre d’un ambitieux plan de “mise en sécurité” financé à 75 % par l’Union européenne.
Même si ce plan de 105 millions d’euros, lancé en 2014 après de graves écroulements, est bouclé, ni les travaux d’entretien ni les fouilles ne vont se terminer sur cet immense site de 44 hectares protégé par l’Unesco.
Les travaux ont consisté à consolider murs et structures, protéger les bâtiments des intempéries, réparer les fondations de certains édifices, les débarrasser des rénovations hasardeuses des années 70 ou 80 et renforcer la télésurveillance.
Un site en constante rénovation
Le plan a également permis de nouvelles restaurations comme celles des trois domus, ces habitations de la haute société de la Rome antique dévoilées ce mardi en présence du ministre de la Culture Dario Franceschini.
Nombre des fresques étaient recouvertes depuis des dizaines d’années par une épaisse couche de saleté, comme dans la Maison des chastes amants.
Cet édifice, rare exemple de domus de deux étages, a été fermé pendant 40 ans après le terrible séisme de l’Irpinia en 1982. Deux autres maisons ont rouvert au public : la Maison du verger, décorée de fresques aux arbres fruitiers luxuriants et aux magnifiques oiseaux, ainsi que celle du Navire Europe, montrant le dessin aux allures de graffitis d’un grand navire marchand.
En 2013, face aux fréquents effondrements sur le site dus à un manque d’entretien et à de fortes intempéries, l’Unesco avait menacé de retirer Pompéi de sa liste des sites protégés et réclamé des mesures drastiques pour le protéger.
EPJT avec AFP