Pourtant synonyme de stabilité financière, le salariat classique semble moins attirer les cadres : 57% d’entre eux sont prêts à le quitter… sous certaines conditions.
Les cadres sont-ils prêts à abandonner leur confort salarial ? En s’appuyant sur un sondage CSA, l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) a annoncé jeudi 28 mars un chiffre qui interpelle : près de six cadres sur dix (57%) se disent « prêts à quitter le salariat classique ». Cette forme d’emploi apparait pourtant comme l’une des plus stables financièrement.
L’enquête réalisée en novembre 2018 révèle aussi une déception de 69% des cadres par rapport à leur emploi. Une solution émerge : l’entrepreneuriat. Il attire notamment les cadres âgés de moins de quarante ans, davantage prêts à quitter le salariat (62%). Selon l’Apec, ce serait la forme d’emploi la plus adaptée « en termes d’organisation du temps de travail et de choix des missions, ainsi que par l’autonomie » qu’elle offre.
Sortir du salariat sous conditions
L’enquête révèle tout de même que la moitié des cadres « pourraient renoncer au salariat sous certaines conditions ». Un saut dans le vide, oui, mais avec un parachute de sécurité. Deux « critères déterminants » sont évoqués par les cadres, indique l’Apec : disposer d’« un projet solide et motivant » et avoir « la garantie de revenus suffisants et réguliers ».
Les cadres envisagent ainsi de nouvelles formes d’emploi sans négliger des aspects importants de leur vie professionnelle : faire du bon travail, se sentir utile à l’entreprise ou encore exercer un métier qui a du sens.
Dans l’entrepreneuriat ou dans le salariat classique, les cadres se disent majoritairement prêt à apprendre de nouvelles choses.
L’intérêt des cadres pour des formes de travail plus moderne est bien réel, confirmant l’envie des professionnels d’apprendre de nouvelles choses comme le démontre l’enquête de l’Apec (56%). Pour autant, seulement 16% d’entre eux seraient assez téméraires pour s’engager « avec certitude » dans l’entrepreneuriat et abandonner le confort du salariat.
Juliette Moreau Alvarez