Les critiques à l’encontre de Recep Tayyip Erdogan et de sa gestion de la catastrophe affluent sur les réseaux sociaux depuis le début de la semaine. Alors que des arrestations ont eu lieu, le président turc a esquissé un mea culpa, jeudi 9 février.
« Bien sûr, il y a des lacunes, il est impossible d’être préparé à un désastre pareil » expliquait le président turc Recep Tayyip Erdogan le jeudi 9 février, en visite dans les zones sinistrées. Depuis le séisme, dont le bilan dépasse désormais les 20 000 morts, les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent de la lenteur du déploiement des secours.
Une douzaine de personnes arrêtées
La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour ces publications. L’accès à Twitter a également été bloqué pendant une douzaine d’heures sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile du pays avant d’être rétabli jeudi matin, comme confirmé par l’organisme de surveillance de la gouvernance de l’internet Netblocks.org. C’est lui qui avait alerté sur la coupure.
Durant celle-ci, l’accès à Twitter était resté possible via des comptes VPN masquant la localisation de l’utilisateur. Les responsables turcs ont ces dernière semaines émis à plusieurs reprises des mises en garde sur l’usage des réseaux sociaux avant les élections présidentielle et législatives du 14 mai, où M. Erdogan brigue un nouveau mandat après 20 ans au pouvoir.
Les secouristes poursuivent leurs recherches dans les décombres, même si les chances de survie s’amenuisent quatre jours après la catastrophe.