Washington et Séoul devraient s’entendre sur le boucler anti-missile pour contrer Pyongyang

Washington veut lancer son programme anti-missile THAAD en Corée du Sud. Photo : U.S. Missile Defense Agency

Washington et Séoul devraient s’entendre dans les jours qui viennent sur le possible déploiement en Corée du Sud, en réponse aux programmes balistique et nucléaire nord-coréens, du système antimissile américain dit THAAD, qui suscite l’hostilité de Pékin.

Washington et Séoul devaient signer mardi un accord pour mettre en place le groupe de travail commun qui doit se pencher sur le déploiement en Corée du Sud du dispositif américain dit Terminal High Altitude Area Defence System (THAAD), après le tir d’une fusée à longue portée le 7 février par la Corée du Nord, qui succédait à son essai nucléaire du 6 janvier, où elle avait annoncé avoir utilisé une bombe à hydrogène.

« L’accord est dans son stade final, mais il a été reporté d’un jour ou deux en raison de discussions de dernière minute », a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, Moon Sang-Gyun. Le système THAAD tire des missiles conçus pour intercepter et détruire des missiles balistiques alors qu’ils sont encore juste à l’extérieur de l’atmosphère ou qu’ils viennent d’y entrer, durant leur dernière phase de vol.

L’annonce intervient au moment où le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi doit entamer une visite aux États-Unis, sur fond de vives tensions liées au déploiement d’armes tant sur la péninsule coréenne qu’en mer de Chine méridionale. La Chine est farouchement opposée au déploiement du THAAD, qu’elle considère comme une menace pour sa propre dissuasion nucléaire. Le radar très puissant du THAAD pourrait servir à surveiller ses propres tirs de missile. Ce dispositif américain ne doit pas être une couverture afin de « saper les intérêts légitimes de la Chine », a averti lundi Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

J.L